Plainte à l’assemblée publique: la musique francophone presque absente à Varennes

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Par Daniel Bastin
Plainte à l’assemblée publique: la musique francophone presque absente à Varennes
« On a un devoir de faire connaître notre musique francophone et québécoise! » a plaidé Denis Bourdua au micro de l’assemblée publique à Varennes. (Photo : Capture d'écran)

Lors de l’assemblée publique du 11 mars dernier, un citoyen, Denis Bourdua, a pris la parole afin de déplorer que la musique qu’il avait entendue lors de l’événement Plaisirs d’hiver en février était presque exclusivement en anglais.

Dans son intervention, il a expliqué qu’il avait fait part à des membres du conseil municipal sa grande déception face à cette situation et on lui avait demandé d’écrire une lettre à la Ville afin d’entamer le processus officiel.

« C’était essentiel (d’écrire une lettre à la Municipalité pour se plaindre), a dit le maire Martin Damphousse lorsque le citoyen est venu au micro. On savait que vous aviez raison. Sincèrement, je ne peux pas m’imaginer qu’on n’ait pas de musique francophone dans nos propres événements. »

« C’est un événement pour les familles, les enfants; on a un devoir de faire connaître notre musique francophone et québécoise! », a déclaré Denis Bourdua en précisant qu’il était resté plus d’une heure le samedi 3 février dernier et qu’il y avait « zéro musique francophone » et, quand il est allé au Polydôme, il a estimé qu’il y avait environ quatre chansons anglophones sur cinq.

« Le CRTC (Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes) exige des radios un ratio de 65 % de musique francophone, a plaidé le citoyen. À Varennes, ce sont des événements fortement fréquentés par des jeunes, nous avons donc le devoir de les sensibiliser à notre culture et notre belle langue québécoise et française et de faire rayonner notre culture. Ce ne sont pas les artistes francophones qui manquent. Nous habitons dans une ville francophone, dans une province francophone : soyons-en fiers! », a-t-il affirmé.

Le maire lui a alors répondu : « Laissez-nous le temps de nous en occuper. Ce n’est pas encore dans notre ordre du jour, mais ça le sera assurément M. Bourdua. Je n’ai même pas besoin de poser la question à mes collègues : on est tous aussi sensibles que vous par rapport à ça. La décision finale, c’est nous qui la prenons, pas le DJ », a-t-il souligné en précisant que l’animateur de Radio V n’est pas un employé municipal, mais que la Ville peut avoir des exigences.

« Il faudrait au moins respecter ce que le CRTC impose aux radios francophones », a précisé Denis Bourdua, alors que le maire lui a donné raison. « Et pourquoi pas 85 % », a ajouté le citoyen avant de lancer en souriant : « J’avais le goût de dire 100 %, mais je me suis retenu! »

















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