25 médecins de la Montérégie et de l’Estrie interpellent les gouvernements du Québec sur les risques que représente la crise du logement pour la santé des Québécois. Une initiative encadrée par la Fédération régionale des OSBL d’habitation de la Montérégie et de l’Estrie (FROHME) qui soutient 600 bénévoles et 125 organismes des deux régions qui gèrent 3200 unités de logements.
Les patients qui consultent un médecin sont de plus en plus nombreux à voir leur santé affectée par la crise [du logement] actuelle. Nous faisons face à des enjeux respiratoires, cutanés et infectieux liés à la salubrité (moisissure, humidité excessive, etc) de leurs domiciles, en plus de l’état de stress lié à la précarité du logement. Dans cette déclaration, l’importance du logement comme déterminant de la santé et les coûts importants qu’entraîne la réduction des dépenses en construction de logements sociaux sont mis de l’avant.
Pour la région du Grand Montréal Centraide évalue que 360 000 ménages doivent consacrer plus d’argent pour se loger et répondre à leurs besoins essentiels. Dans plusieurs cas c’est plus du tier du salaire qui va au loyer.
« Dans une telle situation, ce sont les soins et la nourriture qui seront négligés. Conséquemment, l’incapacité de bien se loger pour une grande partie de la population entraîne des répercussions considérables sur les services de santé et les finances publiques” , explique Ivelina Nikolova, Directrice générale de la FROHME.
Face à ce constat alarmant, l’ensemble des signataires et des membres de la FROHME interpelle le gouvernement à prendre action rapidement en investissant massivement dans la construction de logements sociaux et communautaires en Montérégie comme ailleurs au Québec.
La crise du logement, a aussi un effet direct sur la santé, en Montérégie
François Laramée