Sainte-Julie a acquis pour fins de protection les derniers terrains adossés au mont Saint-Bruno

Photo de Daniel Bastin
Par Daniel Bastin
Sainte-Julie a acquis pour fins de protection les derniers terrains adossés au mont Saint-Bruno
« C’était un des plus grands défis que j’ai eu à relever au cours de mes 25 années en politique municipale! », a lancé avec un grand sourire de soulagement la mairesse de Sainte-Julie, Suzanne Roy, entourée des membres du conseil. (Photo : Courtoisie)
Cette acquisition est rendue possible grâce à une contribution financière de 3 117 429 $ octroyée à parts égales par le gouvernement du Québec et la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) dans le cadre du programme de la Trame verte et bleue du Grand Montréal.
Le boisé sert de refuge à des centaines d’espèces fauniques et floristiques

« C’était un des plus grands défis que j’ai eu à relever au cours de mes 25 années en politique municipale! », a lancé avec un grand sourire de soulagement la mairesse de Sainte-Julie, Suzanne Roy. La Ville a finalement pu faire l’acquisition des 18 lots du boisé de la Falaise, soit les derniers terrains adossés au mont Saint-Bruno situés dans le périmètre d’urbanisation, et qui servent de refuge à des centaines d’espèces fauniques et floristiques.
« Il a fallu réunir en peu de temps ce que j’appelle les conditions gagnantes », a ajouté celle qui doit tirer sa révérence en novembre prochain, en précisant que cette acquisition réalisée à des fins de protection a été rendue possible grâce à une contribution financière de 3 117 429 $ octroyée à parts égales par le gouvernement du Québec et la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) dans le cadre du programme de la Trame verte et bleue du Grand Montréal.
« C’était tout un défi! On ne voulait absolument pas d’expropriation ni être poursuivis en cour dans ce dossier. On voulait trouver une solution sans toutefois qu’il y ait un impact sur le compte de taxes des citoyens et sur l’endettement de la Ville; ce n’était pas évident au départ. Il a fallu une grande ouverture d’esprit de la part du gouvernement du Québec et de la CMM, mais aussi, il fallait que le propriétaire soit ouvert à discuter de l’acquisition de ces terrains à leur juste valeur marchande. »
Au terme des discussions, les 4,2 hectares qui devaient initialement être vendus à l’unité pour y bâtir une quinzaine de maisons de prestige à l’orée du bois près du mont Saint-Bruno ont été acquis pour 4 445 000 $ Si l’on soustrait les 3 117 429 $ octroyés par Québec et la CMM, un montant de plus de 1,32 million doit donc être assumé par la Municipalité.
À même les surplus
« Une grande partie de cette somme sera prise à même les surplus accumulés de la Ville et nous continuons de travailler avec des fondations, des organismes et des partenaires afin d’aller chercher encore de l’argent. Une chose est sûre, cela n’affectera ni l’endettement de la Ville ni le compte de taxes des contribuables », a précisé Suzanne Roy.
En lien avec ce dossier, la mairesse a rappelé qu’en 2009, avec le concours de Nature-Action Québec (NAQ), Sainte-Julie a pu soustraire à la construction 16 hectares localisés dans ce même périmètre d’urbanisation et identifiés pour la poursuite du développement du Domaine des Hauts-Bois. L’acquisition du boisé de la rue de la Falaise, bordé par la zone de conservation créée en cette même année 2009 par la Ville et NAQ, s’inscrit donc en continuité avec les efforts de protection déployés dans le passé par la Municipalité.
Cette initiative a également été applaudie par la mairesse de Montréal et présidente de la Communauté métropolitaine de Montréal, Valérie Plante : « Je félicite et je remercie la Ville de Sainte-Julie pour cette initiative qui contribuera non seulement à préserver sa riche biodiversité, mais aussi à améliorer la qualité de vie des citoyens et l’attractivité de la région. »
« C’est avec une immense joie que nous accueillons l’annonce de la protection à perpétuité du boisé de la Falaise! », a fait savoir pour sa part Sonia Pépin, porte-parole de l’importante comité citoyen Sauvons le versant Sainte-Julie du mont Saint-Bruno. « Nous félicitons la ville de Sainte-Julie, la CMM et tous les autres acteurs impliqués dans ce beau projet de conservation. Nous soulignons la sensibilité de la mairesse Suzanne Roy et des conseillers municipaux qui ont entendu le cri du cœur des citoyens et ont fait preuve d’une grande résilience dans ce dossier. En se mettant en mode solution et en faisant preuve de créativité, ils ont totalement renversé le destin de ce milieu naturel qui était menacé. »
Avec émotion, la mairesse Roy a conclu : « C’est encore une fois la voix citoyenne qui m’a porté dans ce dossier. Ce n’était pas toujours facile, mais ça nous a obligé à aller encore plus loin. Et on a réussi! C’est ça, cette voix citoyenne, qui m’a amené en politique municipale il y a 25 ans… »

Partager cet article