Projet domiciliaire et sauvegarde de la Colonie des Grèves: Contrecœur met les pendules à l’heure

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Par Steve Martin, Initiative de journalisme local
Projet domiciliaire et sauvegarde de la Colonie des Grèves: Contrecœur met les pendules à l’heure
Les parc régional des Grèves (Photo : Tourisme Montérégie)

La Ville de Contrecœur a vivement réagi après avoir pris connaissance du contenu de certains articles publiés dans des médias de la région et dans lesquels des commentateurs remettent en question ses bonnes intentions dans l’épineux dossier de la Colonie des Grèves.

Dans son papier Éclaircir, publié le 31 août  dans le journal Les 2 Rives de Sorel-Tracy, la chroniqueuse Louise Grégoire-Racicot a notamment mis en doute les récentes actions de la Ville à la suite de la mise en place de son plan de protection environnemental du lot cédé par la Colonie des Grèves à l’entreprise Rio Tinto Fer et Titane au printemps dernier.

Selon la chroniqueuse, les administrateurs de la Colonie des Grèves se sentiraient « mis au pied du mur par la Ville de Contrecœur » qui semblerait agir « comme la seule concernée par cet organisme ». Mme Grégoire-Racicot spécule par ailleurs que les décideurs de la Ville désirent exproprier la Colonie des Grèves afin de faire de la place pour l’éventuelle construction de complexes domiciliaires.

Elle rappelle en outre que la Ville de Sorel-Tracy, le Cégep de Sorel-Tracy, Rio Tinto Fer et Titane ainsi que Kinéglobe (un organisme à but non lucratif associé au Cégep de Sorel-Tracy) sont également partenaires dans la Coop de solidarité du Parc régional des Grèves. « […] ils se taisent, avance la chroniqueuse. Pourquoi? Que savent-ils des intentions du conseil contrecœurois? Les approuvent-ils? Si oui, quelles garanties ont-ils que Contrecœur n’en changera pas éventuellement le zonage pour y permettre la construction domiciliaire, comme plusieurs citoyens l’appréhendent? »

Mise au point

À ces spéculations, la Ville de Contrecœur a choisi de répondre de façon formelle et d’apporter les éclaircissements « exigés ».

Dans un communiqué publié sur le site de la municipalité, les membres du conseil avancent qu’ils ont lu « avec stupéfaction » que les acquisitions projetées pourraient permettre à la Ville de revendre les terrains à des fins résidentielles. « Il est impossible d’y aménager un développement résidentiel et d’y procéder à de l’abattage intensif, peut-on y lire. Parce que ce boisé est identifié comme d’intérêt métropolitain par la CMM qui interdit tout usage résidentiel, commercial et industriel et tout abattage d’arbres. »

Les élus avancent par ailleurs que la Ville travaille depuis plus d’une décennie à sauvegarder la mission de la Colonie des Grèves et à mettre en place des mesures de protection du boisé du secteur, « source de richesse en biodiversité. »

Un engagement ferme

L’administration contrecoeuroise réitère par ailleurs, dans son communiqué, son engagement auprès de la Colonie des Grèves.

« La mission de la Colonie des Grèves tient à cœur à la Ville, et la réserve d’une partie de ses terrains boisés non constructibles à des fins de protection environnementale est compatible avec son partenariat dans le Parc régional. »

Afin de s’assurer qu’aucun doute ne subsiste, la Ville a par ailleurs confirmé qu’il n’y aurait pas de développement domiciliaire dans le secteur du Parc des Grèves « sur les terrains qu’elle entend acquérir à des fins de protection intégrale et à perpétuité. Elle redit haut et fort qu’elle poursuit les négociations reliées à la réserve foncière créée le 25 mars 2021 ainsi que sa démarche d’expropriation entamée le 4 mai dernier dans l’unique but de conserver, préserver et de redonner à sa population et aux usagers du Parc régional des Grèves l’accès aux sentiers existants, et la conservation de l’état exceptionnel de cet espace naturel. »

 

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