Le ministère des Transports du Québec mettra en place une série de mesures visant à atténuer les impacts négatifs sur la circulation durant les travaux qui seront réalisés dans le pont-tunnel Louis-Hyppolite-La Fontaine. L’objectif : mettre fin à l’auto solo et inciter les gens à utiliser le transport en commun ou le covoiturage.
Entre autres mesures, 850 nouvelles places de stationnement seront aménagées sur la Rive-Sud, dont 700 à Boucherville.
Le projet prévoit le réaménagement, à Boucherville, du stationnement existant sur la rue Ampère, près de la sortie du boulevard de Mortagne de l’autoroute 20, pour le rendre permanent. Le site qui comprend actuellement 125 places pourra alors accueillir 350 voitures supplémentaires. La Ville de Boucherville contribuera à ces travaux à une hauteur de 1,1 M$.
Un autre stationnement incitatif sera aménagé par le ministère des Transports près du carrefour autoroute 20 et la sortie de Montarville. Encore là, 350 automobiles pourront s’y garer. Dans le cas de ce projet qui devrait être prêt en 2022, Québec assumera la totalité des coûts.
À ces deux stationnements incitatifs, il faut ajouter la présence, à Boucherville, des deux autres stationnements incitatifs De Montarville comprenant au total 538 places.
À Sainte-Julie, un quai d’autobus sera ajouté au stationnement incitatif alors qu’à Beloeil, 150 places seront additionnées au stationnement incitatif. Au total, le ministère procèdera sur la Rive-Sud à l’ajout de 850 places de stationnement supplémentaires dans l’axe des autoroutes 20-25 sur la Rive Sud.
Voies réservées
Sur une distance de 25 km, entre la rivière Richelieu et le fleuve, des voies réservées pour le transport collectif et pour les covoitureurs seront aménagées. L’utilisation de l’accotement sera également permise pour les autobus. Ces voies qui devraient permettre d’accéder plus facilement au tunnel ne seront cependant pas prolongées à l’intérieur de celui-ci. Elles deviendront permanentes à la fin des travaux.
Délaisser l’auto solo
Les mesures d’atténuation ont pour objectif de diminuer le nombre de déplacements automobiles individuels pendant les travaux, et surtout d’éviter le pire des scénarios qui a été avancé, soit celui qu’environ 30 % de la circulation automobile puisse être déviée vers le pont Jacques-Cartier, a expliqué Stéphane Audet, directeur du projet. Elles visent ainsi à ce que l’auto solo soit délaissé et à permettre, pour des raisons d’ordre économique, la traversée des camions.
Le débit observé dans le tunnel est de 120 000 véhicules par jour. De ce nombre, il y a 13 % de camions.
Des travaux de 1,142 G$
Le coût des travaux dans le tunnel qui s’étaleront jusqu’en 2024 s’élève à 1,142 G$. De ce montant, le gouvernement du Canada a accordé une contribution de 427,7 M$, la Ville de Montréal de 3 M$, et la Ville de Boucherville de 1,1 M$ pour l’aménagement du stationnement incitatif. L’entrepreneur retenu est Renouveau La Fontaine. Les travaux préparatoires à ceux du tunnel doivent commencer en mars 2021.