Une partie du béton du vieux pont Champlain acheminée au site de CRS à Boucherville

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Par Daniel Hart
Une partie du béton du vieux pont Champlain acheminée au site de CRS à Boucherville
Site de CRS à Boucherville en octobre 2020.

Amorcés durant l’été, les travaux de déconstruction du pont Champlain entraîneront le retrait de 287 000 tonnes de matériaux, dont 250 000 tonnes de béton à être revalorisées. Or, une partie de ces fragments de la structure devenue désuète sera acheminée au site de Carrières Rive-Sud, à Boucherville. Depuis le début octobre, l’entreprise responsable de la réhabilitation du site, Sanexen Services Environnementaux, a reçu autour de 5000 mètres cubes de béton de ce chantier, ce qui correspond à 11 500 tonnes.
« C’est une première commande des gens qui gèrent la déconstruction du pont Champlain. Nous continuons à en recevoir mais on ne connaît pas encore le volume total à venir », soutient Jacques Dion, vice-président exécutif chez Sanexen et directeur du projet. Ces matériaux secs servent à remblayer le site de l’ancienne carrière selon le plan de réhabilitation prévu en vue d’en faire un parc municipal à terme.
Sans présumer du volume de béton qui sera envoyé à CRS, M. Dion s’attend à ce que les 250 000 tonnes estimées soient partagées avec d’autres sites de la région. « Si on en reçoit une partie, nous allons être très contents », confie-t-il en entrevue. L’arrivée de cette manne aura-t-elle une incidence sur l’échéancier initial de la durée des travaux prévue sur cinq à sept ans? « Même si cette proportion de béton semble de gros volumes, sur un projet total d’au-delà de 4,4 millions de tonnes, c’est quand même relativement négligeable », ajoute le directeur du projet.

Depuis le début octobre, Sanexen a reçu autour de 5000 mètres cubes de béton du chantier du pont Champlain.

Présentement, l’entreprise maintient son rythme de croisière à l’ancienne carrière. « Après 26 mois d’activité, nous sommes à 40% du volume que nous prévoyons récupérer. Nous demeurons dans l’échéancier de cinq ans par rapport à ce à quoi on s’attendait au départ », précise-t-il. Reste à voir ce qui se passera au cours des prochaines années. De l’avis de cet expert, tout dépendra de l’évolution des différents chantiers. « C’est beaucoup relié aux projets de développement de condos et de construction majeurs soit sur la Rive-Sud ou de la région de Montréal. Est-ce que la pandémie modifiera les projets des promoteurs? »
Le printemps dernier, le site de CRS a été fermé pendant six semaines à cause de la situation sanitaire découlant de la première vague de la COVID-19. Le rythme a repris par la suite mais avec un relâchement durant l’été. Depuis quelques semaines, l’achalandage a augmenté. Les camions continueront à circuler durant l’automne et l’hiver mais l’entreprise s’attend à ce que ce soit davantage au ralenti.
Par ailleurs, la déconstruction du pont Champlain s’échelonnera sur trois ans et demi. Les travaux devraient être parachevés au début de 2024. L’échéancier a été revu en raison de la pandémie.

 

 

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