Accident impliquant une adolescente sur la piste multifonctionnelle du boulevard Marie-Victorin : des parents souhaitent l’adoption de mesures sécuritaires pour ralentir les cyclistes

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Par Diane Lapointe
Accident impliquant une adolescente sur la piste multifonctionnelle du boulevard Marie-Victorin : des parents souhaitent l’adoption de mesures sécuritaires pour ralentir les cyclistes
Josianne Tremblay a été happée par un cycliste qui roulait à vive allure sur la piste multifonctionnelle longeant le fleuve. Elle a subi de sérieuses blessures et le cycliste s’est enfui.

Une jeune fille de 13 ans a subi de graves blessures sur la piste multifonctionnelle du boulevard Marie-Victorin alors qu’un cycliste qui roulait à vive allure et qui effectuait un dépassement l’a violemment happée. L’adolescente a subi une commotion cérébrale, une fracture au nez, une fracture de la clavicule, en plus d’une dent cassée et d’autres fissurées. Le cycliste, quant à lui, a pris la fuite. Les parents souhaitent que des mesures soient mises en place afin d’éviter que d’autres accidents ne se produisent sur la piste multifonctionnelle pour piétons et cyclistes.
Le mardi 16 juin dernier, Josianne Tremblay est allée se balader à vélo avec des amis. Ils se sont arrêtés au club d’aviron, puis lorsqu’ils sont partis, l’adolescente a emprunté de nouveau la piste multifonctionnelle, à la hauteur de la rue Cicot Nord. C’est lorsqu’elle amorçait la montée du viaduc que l’accident s’est produit.
« Dans la voie inverse, un cycliste descendait, mais comme il ne roulait pas assez vite, celui qui le suivait a décidé de le dépasser. Ce dernier avait pris pas mal de vitesse lorsqu’il s’est retrouvé dans l’autre voie, soit celle où
ma puce était, et c’est à ce moment qu’il y a eu une collision », raconte la belle-mère de la jeune fille, Nathalie René.
« Le cycliste s’est arrêté quelques instants et, lorsqu’il a vu qu’il y avait deux cadets policiers ainsi qu’un médecin à vélo qui arrivaient pour lui porter secours, il est reparti », poursuit-elle. Il ne s’est jamais informé de l’état de la blessée et il n’a pas laissé ses coordonnées. Les cadets, selon Mme René, n’ont pas non plus tenté de l’intercepter.
« Je ne crois pas qu’il y ait eu un rapport de police, car les policiers ne sont pas intervenus. Lorsque l’ambulance est arrivée, les cadets sont repartis sans avoir pris en note les coordonnées du cycliste fautif. Étant donné que l’accident n’impliquait pas un véhicule, selon ce que j’ai compris, ça ne concerne pas la police », précise Mme René.
« Lorsque Josianne est entrée dans l’ambulance, sa pression était basse. L’ambulancière a alors averti qu’ils se dirigeaient vers l’hôpital Charles-Lemoyne, mais que si jamais ça n’allait pas bien dans le véhicule, ils allaient bifurquer au CUSUM. Et puisque sa pression a chuté davantage, ils l’ont conduite à Montréal, car ils soupçonnaient une hémorragie cérébrale. Heureusement, ça n’a pas été le cas. »
Des mesures de sécurité sont réclamées
Heureusement que Josianne portait son casque de protection, fait remarquer Mme René. Cette dernière, Josianne et son père demandent que des mesures soient mises en place pour ralentir les cyclistes sur la piste multifonctionnelle longeant le fleuve, et surtout dans le secteur où a eu lieu l’accident « J’aimerais qu’il y ait des barrières comme celles qui ont été installées sur le pont Jacques-Cartier obligeant les cyclistes à ralentir leur cadence, ou une autre solution qui procurerait le même résultat. J’ai communiqué avec la Ville de Boucherville pour les informer de cet accident et de mon souhait que des mesures soient prises. Une personne nous a rappelés et a indiqué qu’il y avait une réunion une fois par mois où il discutait du dossier de la circulation. Par contre, elle a dit ignorer quand cette rencontre aurait lieu, mais qu’elle transmettrait l’information au comité. »
Après avoir été confinée à la maison durant trois mois en raison de la pandémie, voilà que les activités de l’adolescente seront très limitées cet été, constate Mme René. Elle aura par ailleurs un suivi médical jusqu’à ses 18 ans en raison de sa fracture au nez. Elle risque aussi de devoir avoir un traitement de canal puisque le nerf de la dent a été touché.

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