C’est dans l’temps du jour du jour de l’An que les Fêtes se passaient chez Mario Jean

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Par Diane Lapointe
C’est dans l’temps du jour du jour de l’An que les Fêtes se passaient chez  Mario Jean
Mario Jean (Photo : Benedicte Brocard)

L’humoriste bien connu et Julievillois Mario Jean replonge dans ses souvenirs et nous raconte ses plus beaux temps des Fêtes vécus en famille.
« Je me souviens que lorsque j’étais jeune, c’était au jour de l’An que ça se passait. Nous allions chez mon grand-père, dans la région de Chicoutimi. On devait être une soixantaine de personnes avec mes oncles, mes tantes, mes cousins et cousines. C’était vraiment un gros party. On arrivait tôt le matin et ça durait jusqu’aux petites heures du matin.
Mon grand-père offrait des cadeaux à tous ses petits-enfants, et nos parrains et marraines nous en donnaient également. C’était une immense fête. Ça jouait, entre autres aux cartes, et on avait du fun. Vers 15 – 16 h, la maison se vidait, car on allait dans la belle-famille, puis tous revenaient pour le souper et ça continuait jusqu’à 2 ou 3 heures du matin.
Lorsque nous avons eu nos enfants, ça a changé. Nous avons voulu créer la magie de Noël pour eux. On faisait toutes sortes de trucs, comme entre autres, reproduire des pas dans la neige, laisser un biscuit et un verre de lait pour le père Noël. On a entretenu ça longtemps. On fêtait surtout avec la famille de ma blonde, qui a quatre sœurs.
Je me souviens surtout d’une année où durant le temps des Fêtes, nous avons, avec ma belle-famille, loué un chalet dans le Saguenay. Nous avons passé deux semaines là-bas à jouer dehors. On a préparé la bouffe ensemble. Le jour de Noël, on était parti dans le bois couper notre sapin. Chacun de nous avait pour mission de fabriquer trois décorations pour le sapin. Nous n’étions pas habillés chic, on jouait dans la neige.
Nous avions caché les cadeaux, et ceux du père Noël étaient toujours, chaque année, emballés avec le même papier. Une année, alors que mon fils, le plus jeune, commençait à douter de son existence, il a découvert ce fameux papier dans un garde-robe du sous-sol. Il est remonté et nous a dit : « ça veut dire qu’il n’existe pas. Et durant tout cet été-là, il se rappelait des événements entourant Noël qu’il désamorçait un à un, comme lorsque c’est son oncle qui avait joué le rôle de père Noël et qu’il venait de comprendre.
Maintenant, mes enfants sont grands et nous fêtons en petite famille le 24 décembre. On se fait un beau lunch et on fait des choses spéciales. Une année, par exemple, chacun de nous a décidé d’une activité. Moi, j’ai proposé que l’on offre des cadeaux à des amis de Sainte-Julie; des chocolats, des apéros et on leur a écrit un petit mot. On a fabriqué de beaux emballages cadeaux, on s’est mis une tuque de Noël sur la tête et nous nous sommes rendus à pied chez eux. Nous sommes arrivés en chantant, on a sonné à leur porte, on leur a souhaité Joyeux Noël, puis nous sommes repartis à la marche. C’était un peu comme ça se faisait dans l’ancien temps.
Pour mes garçons, c’est important de donner. C’est aussi magique pour eux. Noël est pour nous un moment important. On n’est pas tombé dans le rejet de cette fête commerciale.

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