Varennes: des « pouponnières » de monarques plus nécessaires que jamais

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Par Daniel Bastin
Varennes: des « pouponnières » de monarques plus nécessaires que jamais
(Photo : Courtoisie)
Les « pouponnières » de monarques de la Varennoise Chantal Breton.
On peut se procurer des plants et/ou semences d’asclépiades (plants indigènes du Québec sans pesticide) en écrivant à: planetesos.org@hotmail.com

 

Varennes est une ville certifiée Amie des monarques par la Fondation David Suzuki et on y retrouve même des « pouponnières » de monarques. Une de celles qui veillent à leur bien-être est Chantal Breton, une Varennoise qui ne ménage pas ses efforts pour aider les papillons à littéralement… prendre leur envol.

« J’ai reçu une mauvaise nouvelle pour les monarques. Je dois avouer que ça me fait mal de lire les statistiques », a-t-elle déploré à la suite de la lecture d’un rapport de Monarque Watch qui indique une diminution de 59 % des aires de pontes de ce papillon au Mexique par rapport à l’an dernier, et cela fait trois ans que ces sites cruciaux pour les monarques sont en déclin…

« La Fondation de Varennes de PlaneteSOS.org continue ses efforts afin de divulguer l’information pour montrer comment sauver le monarque, c’est-à-dire en plantant des asclépiades. Le monarque est comme l’ambassadeur des insectes. Il nous donne le pouls des pollinisateurs, car c’est facile de calculer combien d’acres il occupe au Mexique », a-t-elle précisé en entrevue.

L’asclépiade est la seule espèce végétale sur laquelle les monarques femelles pondent leurs œufs et s’en nourrissent, a-t-elle expliqué. Elles peuvent pondre 600 œufs, mais n’en déposent qu’un seul par plant.

À Varennes et dans les environs, Chantal Breton cueille les œufs sur les asclépiades et les élèvent dans une petite cage pour insectes afin de les protéger contre les prédateurs (araignées, coccinelles, fourmis, oiseaux, humains, etc.). En faisant cela, elle réussit à sauver 95 % des œufs comparativement à 2 % quand ils sont non protégés dans la nature. Elle précise que de plus en plus de gens sont sensibilisés à la cause et ceux-ci lui apportent les œufs de monarques trouvés sur leurs asclépiades afin qu’elle les protège.

Les papillons monarques parcourent 4 500 km du Québec au Mexique pour la saison hivernale afin de retrouver en grande quantité la précieuse asclépiade. Elle rappelle que la population de monarques a décliné de 90 % et cette disparition accélérée est due au manque d’asclépiades pour pondre leurs œufs, une situation qui serait provoquée par les changements climatiques et les pesticides, entre autres.

« C’est décourageant et encourageant en même temps. On voit vraiment que quelques personnes font des efforts pour ramener et nourrir notre biodiversité, a-t-elle soupiré. La population doit comprendre que ces insectes pollinisateurs sont importants. Les papillons pollinisent 30 % de nos fruits et légumes avec leurs ailes. »

« On continue nos efforts, on ne lâche surtout pas. La Ville de Boucherville offrira 150 plants pour sa population et fera un jardin de papillon avec 280 plants d’asclépiades supplémentaires. La Ville de Chateauguay pour sa part offrira 2 000 plants d’asclépiade à leurs citoyens. »

Et ces gestes multipliés encore et encore lui redonnent des ailes pour continuer sa mission.

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On peut se procurer des plants et/ou semences d’asclépiades (plants indigènes du Québec sans pesticide) en écrivant à: planetesos.org@hotmail.com  

https://planetsos.org/ensemble-together

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Sauver le papillon monarque est crucial pour préserver notre écosystème dans son ensemble. En protégeant le monarque, nous favorisons la survie des abeilles et autres insectes pollinisateurs, contribuant ainsi à maintenir la biodiversité. La plante d’asclépiade, essentielle pour le monarque, est en danger, et en la préservant, nous maintenons un équilibre naturel indispensable. Les insectes pollinisateurs sont vitaux pour la pollinisation des cultures, la reproduction des plantes et la survie de nombreuses espèces animales. En sauvant le papillon monarque, nous préservons non seulement cette espèce emblématique, mais aussi tout un écosystème, assurant ainsi la durabilité de notre environnement. Soutenir le projet de planter de l’asclépiade contribue directement à cette noble cause en créant des espaces favorables aux pollinisateurs et en sensibilisant la population à l’importance de la préservation de la nature.
 
Nouveau à la fondation PlaneteSOS.org cette année:
 
  • Activité Jeunesse en collaboration avec les villes: l’organisme prépare des fêtes d’enfants sous le thème des pollinisateurs et les jeunes font des balles de semences de fleurs indigènes qu’ils lancent par la suite à des endroits appropriés ;
     
  • Jeunes Ambassadeurs dans les écoles:  l’organisme forme de futurs Ambassadeurs pour la biodiversité et créons des jardins pollinisateurs et de espaces verts dans les écoles et les lieux publics de la région;
     
  • Conférence sur la biodiversité et notre insecte emblématique le Monarque, donné par la conférencière et Ambassadrice du Monarque, nommée par le Jardin Botanique de Montréal;
     
  • Projet Monarque-o-thon: Planter/semer le plus d’asclépiades dans un court délai avec la participation de la population;
     
  •  Plantes et semences d’asclépiade en vente pour une levée de fonds à la fondation en téléphonant au 450-652-6870;
     
  • Les villes sont également invités à participer à l’effort collectif en donnant des plants d’asclépiade à leurs citoyens en s’approvisionnant auprès de la Fondation PlaneteSOS.org;
     
  • La fondation est un organisme charitable et peut émettre des reçus d’impôts également;
     
  •  La Fondation travaille en collaboration avec la fondation David Suzuki également et autres fondations à but non-lucratif
     
  • La Fondation est toujours à la recherche de précieux bénévoles.
 

 

 

 

 

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