Une rentrée scolaire pas comme les autres: un enfant sur trois ira à l’école le ventre vide…

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Par Daniel Bastin
Une rentrée scolaire pas comme les autres: un enfant sur trois ira à l’école le ventre vide…
Pour certains enfants et leurs familles, la possibilité de manquer de nourriture en raison de la COVID-19 est source de préoccupation majeure. (Photo : Shutterstock)

La rentrée scolaire 2020 ne sera définitivement pas comme les autres en raison du coronavirus, car il a fallu repenser notamment les façons de faire au Centre de services scolaire des Patriotes (ancienne Commission scolaire des Patriotes), adapter le transport par autobus, rassurer les familles et les élèves, etc. Mais la COVID-19 a aussi eu un impact indirect pernicieux sur les aptitudes d’apprentissage de bien des enfants et leur capacité à se concentrer…
Le Club des petits déjeuners sonne l’alarme en cette rentrée hors de l’ordinaire. Habituellement, il mobilisait ses ressources afin d’aider plus d’un million d’enfants à travers le pays qui arrivaient à l’école le ventre vide. Toutefois, d’après les données recueillies récemment, l’organisme s’attend à une augmentation fulgurante de ce nombre qui devrait atteindre plus de deux millions de jeunes dans cette situation. Selon ses responsables, on parle donc d’un élève sur trois, plutôt qu’un sur quatre, qui ira à l’école sans déjeuner…
Selon le directeur général du Club des petits déjeuners, Tommy Kulczyk : « La rentrée est habituellement synonyme d’excitation chez les élèves et représente l’occasion d’un nouveau départ. Or, pour certains enfants et pour leur famille, la possibilité de manquer de nourriture en raison de la pandémie est source de préoccupation majeure ».
« La COVID-19 a sérieusement perturbé l’économie et entraîné plusieurs mises à pied. Nous le savons, mettre de la nourriture sur la table est encore plus difficile qu’avant pour beaucoup de familles. Les enfants sont parmi les plus vulnérables, mais nous ne pouvons pas laisser la faim se dresser sur leur chemin », a-t-il ajouté par voie de communiqué.
La faim n’a pas de code postal
C’est dans un tel contexte que le Club des petits déjeuners a lancé récemment sa campagne de la rentrée afin de mobiliser ses partenaires et la population pour que tous les élèves puissent commencer leurs journées de classe en faisant le plein d’énergie.
Rappelons à ce sujet que le Fonds d’urgence lancé par l’organisme en mars dernier en réponse à la COVID-19 a contribué à fournir une alimentation à plus d’un demi-million d’enfants au cours des derniers mois en soutenant plus de 1 000 écoles et organismes locaux à travers le pays.
Et en ce qui concerne la rentrée 2020, le Club des petits déjeuners a accueilli chaleureusement la décision du gouvernement du Québec d’étendre la mesure d’aide alimentaire à toutes les écoles du Québec, et ce, peu importe leur indice de défavorisation en raison des conséquences de la pandémie sur les familles et les enfants.
« Il est faux de penser que seuls les enfants qui fréquentent des écoles situées dans des quartiers défavorisés ont besoin de soutien. L’insécurité alimentaire n’a pas de code postal et nous saluons la proactivité du gouvernement dans ce dossier », a mentionné à ce sujet Marie-Claude Bienvenue, vice-présidente affaires-gouvernementales Québec et affaires municipales au Club des petits déjeuners.
« Je crois tellement au travail que le Club fait depuis 25 ans! », a déclaré pour sa part Valérie Roberts, animatrice radio et porte-parole de la campagne du Club. « C’est fou de penser qu’il y a encore des enfants qui n’ont pas accès à un bon petit déjeuner tous les matins. Je remercie le Club de me permettre de joindre ma voix à la leur, parce que c’est seulement ensemble, parents et beaux-parents, qu’on va pouvoir faire une différence pour les enfants. »





Un geste

Pour contribuer à la campagne de la rentrée du Club des petits déjeuners, visitez le site : clubdejeuner.org/rentreescolaire2020

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