Pont Samuel-De Champlain : le Bloc québécois réclame des glissières antisuicides

Ali Dostie
Pont Samuel-De Champlain : le Bloc québécois réclame des glissières antisuicides
(Photo : Le Courrier du Sud − Archives)

Le porte-parole du Bloc québécois en matière de Transports, d’Infrastructures et de Collectivités, Xavier Barsalou-Duval, demande au gouvernement fédéral que le pont Samuel-De Champlain soit sécurisé au moyen de glissières antisuicides.

Le député de Pierre-Boucher-Les Patriotes-Verchères a formulé cette demande par écrit aux ministres de l’Infrastructure et des Transports, Sean Fraser et Pablo Rodriguez.

« Il est inconcevable qu’un lieu d’envergure symbolique comme le pont Samuel-De Champlain ne soit pas équipé de barrières antisuicide, malgré deux recommandations du Bureau du coroner, afin de rendre impossibles l’escalade et le franchissement de la rambarde des deux traversées du pont», a signifié le député.

L’installation de tels équipements est en cours d’évaluation de la part d’Infrastructure Canada. Aucun échéancier n’est fixé, mais Signature sur le Saint-Laurent estime qu’il faudrait calculer de deux à trois ans après une approbation avant que les barrières ne soient intégrées. L’ajout de peinture anti-escalade fait partie des options évaluées et de la signalisation sera par ailleurs installée.

Deux coroners ont déjà recommandé de rendre impossible l’escalade de la rambarde sud et la clôture longeant la piste multifonctionnelle.

Kathy Roussel, la mère d’un jeune homme qui s’y est enlevé la vie en février, a lancé un cri du cœur, demandant que l’infrastructure soit davantage sécurisée.

«Il y a déjà eu sept suicides en plus de cinq autres tentatives depuis l’ouverture du nouveau pont en 2019. J’invite les ministres à entendre la voix des familles éprouvées qui réclament des mesures pour prévenir d’autres drames comme ceux qu’elles ont vécus, a exprimé M. Barsalou-Duval. Leurs doléances ne peuvent demeurer sans réponse : Ottawa doit clairement s’engager à sécuriser la structure une bonne fois pour toutes.»

De telles barrières n’ont pas été aménagées lors de la construction du pont Samuel-De Champlain, car le pont d’origine ne présentait pas d’historique de suicide, explique Signature sur le Saint-Laurent.

En plus de la barrière longeant la piste cyclable le pont est doté d’un système de caméras offrant une surveillance en temps réel.

En cas de besoin, contacter la ligne téléphonique provinciale de prévention du suicide 1 866 APPELLE (1 866 277-3553).

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