L’ARTM veut connaître les habitudes de déplacements dans la région

Ali Dostie
L’ARTM veut connaître les habitudes de déplacements dans la région
(Photo : Archives - Coalition A-30)

Entre 1987 et 2018, le volume de déplacements a augmenté de 85% en période de pointe du matin à Boucherville, Sainte-Julie, Saint-Amable, Varennes, Verchères et Calixa-Lavallée. Cette tendance à la hausse a-t-elle survécu à la pandémie et ses contrecoups? Il s’agit de l’une des réponses auxquelles répondra l’enquête métropolitaine 2023 Perspectives mobilité de l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM).
«C’est grâce aux enquêtes sur la mobilité que l’on peut planifier le réseau routier et les services de transport qui répondent à nos besoins», fait valoir Simon Boiteau, conseiller affaires publiques et communications.
Jusqu’au 16 décembre, des résidents sont invités à y participer, que ce soit par la poste ou par téléphone.
Cette enquête brossera le premier portrait postpandémie de la mobilité dans la région.
La voiture règne
Les enquêtes réalisées au cours des dernières décennies ont démontré entre autres qu’entre 1987 et 2018, la part des déplacements en transport collectif a augmenté de 4% dans ces villes. En contrepartie, les déplacements en voiture ont crû de 10%.
Les déplacements en mode actif ont quant à eux connu un recul de 7%.
Les déplacements globalement en hausse s’expliquent par la croissance de la population ainsi que par l’augmentation de la mobilité des personnes.
Indicatrices de l’étalement urbain, les statistiques mettent également en lumière que les citoyens de ces villes parcourent des distances plus longues pour se rendre au travail (+11%) ou pour les études (+53%).
Voiture par personne
Dans l’ensemble de l’agglomération de Longueuil, on dénombrait 0,62 voiture par personne en 2018, une hausse de 38% par rapport à 1987.
«Ceci s’explique par le fait qu’un nombre grandissant de personnes possède un permis de conduire au sein des ménages, alors que ceux-ci sont de taille de plus en plus petite», explique l’ARTM.
Cette enquête vise un million de ménages à travers la région métropolitaine. Il faudra plus un an pour colliger et analyser les données recueillies.
Ces vastes sondages sont réalisés tous les cinq ans, une périodicité qui pourrait d’ailleurs être revue. Cette fréquence fait notamment partie des limites à considérer dans l’interprétation des résultats.

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