Motion du Bloc Québécois sur les seuils d’immigration et la capacité d’accueil

communiqué
Motion du Bloc Québécois sur les seuils d’immigration et la capacité d’accueil
(Photo : Capture d'écran)

Le député de Montarville, M. Stéphane Bergeron, a pris deux fois la parole à la Chambre des communes, le 31 octobre dernier, dans le cadre du débat sur une motion présentée par le Bloc Québécois, laquelle a été adoptée le lendemain, sur la nécessité d’ajuster les seuils d’immigration à la capacité d’intégration, de telle d’assurer que celle-ci soit des plus réussies et harmonieuses pour les nouveaux arrivants. «Le ministre de l’Immigration a annoncé qu’il voterait pour notre motion lui demandant de consulter le Québec avant d’ajuster les seuils d’immigration selon ses capacités d’accueil… puis il allait faire exactement le contraire, en annonçant les seuils d’immigration pour 2026 sans avoir consulté le Québec, en n’ayant pas la moindre idée de sa capacité d’accueil en santé, en éducation, en francisation ou en infrastructures. Pourquoi ne pas plutôt consulter le Québec avant d’annoncer les seuils d’immigration?», a d’abord demandé M. Bergeron.

«Ce qui préoccupe le Bloc Québécois, c’est la capacité d’accueil. Or, dès le moment où on a fermé le chemin Roxham, les provinces, qui n’avaient rien à redire quand le chemin était ouvert et que le Québec accueillait 90% de toutes les entrées irrégulières au Canada, ont tout à coup réalisé qu’il y avait un coût à accueillir tous ces arrivants irréguliers sur le territoire. Elles ont soudainement commencé à trouver ça un peu moins drôle, parce que, bien évidemment, il leur fallait alors leur assurer des services sociaux, des services de santé, un logement décent…», de poursuivre le député de Montarville.

«Dès lors, a-t-il ajouté, nos collègues libéraux, qui tendaient insidieusement à présenter le Bloc Québécois et le Québec tout entier comme xénophobes, ont dû prendre conscience qu’il n’en est rien, bien au contraire. Un sondage de l’Environics Institute indique que 37% des Québécois et Québécoises trouvent qu’il y a trop d’immigration au Canada. On me dira que 37%, c’est important. C’est peut-être motivé par cette espèce de traumatisme, si je puis dire, d’avoir reçu, pendant nombre d’années, plus de 90% des entrées irrégulières au Canada. Or, imaginez qu’en Ontario, ce sont 50% des gens qui estiment qu’il y a trop d’immigration au Canada; chez les autres Canadiens, c’est 46%!»

«Le gouvernement fédéral peut bien se montrer ouvert à accueillir le monde entier, mais ce sont le Québec et les provinces qui doivent, dans les faits, accueillir ces gens, leur offrir les services minimaux nécessaires et les intégrer convenablement. Une intégration réussie passe par l’emploi. Or, l’emploi passe lui-même par l’apprentissage de la langue et des codes culturels. Or, est-ce que nous avons la capacité d’accueillir autant de gens que le voudrait le gouvernement fédéral? Cela requiert nécessairement des consultations avec le Québec et les provinces», a précisé M. Bergeron.

«Cette motion du Bloc Québécois vise simplement à faire en sorte que nous puissions accueillir et intégrer généreusement des gens provenant de partout ailleurs dans le monde. Ils constituent une richesse pour notre société, mais, pour qu’ils puissent représenter une telle richesse, encore faut-il que leur intégration soit harmonieuse et réussie», de conclure Stéphane Bergeron.

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