Le Parti Québécois réclame de nouveau un registre des loyers pour aider les locataires de la Montérégie

Communiqué
Le Parti Québécois réclame de nouveau un registre des loyers pour aider les locataires de la Montérégie
Le Parti Québécois réitère sa demande de mettre en place un registre des loyers pour contrer les hausses abusives constatées au Québec. (Photo : PQ)

Le Parti Québécois réitère sa demande de mettre en place un registre des loyers pour contrer les hausses abusives constatées au Québec. La formation politique appuie le cri du cœur lancé par une dizaine d’élus municipaux de toutes les régions, dont la mairesse de Saint-Jean-sur-Richelieu, Andrée Bouchard.

EN BREF
Le Parti Québécois demande la mise en place d’un registre des loyers pour contrer le phénomène des hausses abusives et appuie les mairesses et les maires dans leurs revendications ;
Le Parti Québécois souhaite la construction, d’ici 5 ans, de 45 000 unités de logements sociaux et hors marché dans l’ensemble des régions du Québec, dont 10 000 logements devraient être destinés spécifiquement aux étudiants, dans toutes les villes où il y a des universités et des cégeps.
Un quotidien montréalais révélait hier que les loyers partout à travers le Québec avaient augmenté de façon scandaleuse. Dans une lettre ouverte, les maires de nombreuses villes ont demandé au gouvernement du Québec de mettre en place un registre des loyers. La porte-parole du Parti Québécois, Méganne Perry Mélançon, a tenu à réitérer les propositions énoncées à maintes reprises par le député Joël Arseneau en matière d’habitation.

« Dans deux jours, des familles se retrouveront à la rue alors que nous, au Parti Québécois, nous soumettons des propositions publiquement depuis très longtemps au gouvernement. Évidemment, on l’a répété souvent, il manque des milliers de logements sociaux. Cependant, l’une des mesures phares qui permettraient de limiter la hausse incontrôlée du coût du logement est la mise en place d’un registre des loyers. La grande majorité des propriétaires ne divulguent pas aux locataires le prix du loyer du bail précédent, cet outil leur permettrait de faire valoir leurs droits. La CAQ fait face à un mur qui s’élève d’année en année depuis son élection, celui de la crise du logement », affirme Méganne Perry Mélançon.

Un sondage Léger a révélé que seulement 20 % des propriétaires rempliraient la clause G lors de la signature des baux. Cette clause permet en théorie de connaître le prix du bail précédent et de se défendre devant la hausse abusive d’un loyer. Cette statistique fâche le Parti Québécois qui, depuis des semaines, décrie le projet de loi 31 de la ministre de l’Habitation dont l’une des répercussions serait de rendre la cession d’un bail pratiquement impossible.

« La cession de bail était l’un des seuls remparts contre les hausses abusives. Maintenant que l’on connait la proportion de propriétaires qui mettent des bâtons dans les roues aux locataires, la CAQ ne peut pas ignorer le fait que le marché est déséquilibré et que leurs actions risquent d’empirer la situation. Nous appuyons la démarche des élus, entre autres la mairesse de Saint-Jean-sur-Richelieu, Andrée Bouchard, pour que la CAQ se range au gros bon sens en matière de logement », ajoute Méganne Perry Mélançon.

Manque de logements sociaux

Dans les dernières années, le Parti Québécois a demandé au gouvernement de lancer un chantier de construction et de rénovation de logements sociaux à de nombreuses reprises.

« Alors que le coût des logements locatifs explose partout au Québec et que de plus en plus de personnes sont à risque de se retrouver sans logis, la CAQ reste les bras croisés ! Elle refuse d’adopter un registre des loyers, d’agir pour limiter la propagation d’Airbnb, mais surtout, elle a totalement abandonné la construction de logements sociaux », dénonçait par exemple le Chef du Parti Québécois, Paul St-Pierre Plamondon, en février dernier.

La formation politique demande la construction, d’ici 5 ans, de 45 000 unités de logements sociaux et hors marché dans l’ensemble des régions, dont 10 000 uniquement pour le logement étudiant. Un minimum pour rétablir l’équilibre dans le marché et éviter que des familles et des personnes âgées se retrouvent à la rue au courant des prochaines années.

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