Boucherville, Sainte-Julie et Varennes banniront les sacs d’emplettes de plastique

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Par Diane Lapointe
Boucherville, Sainte-Julie et Varennes banniront les sacs d’emplettes de plastique

Les villes de Boucherville, de Varennes et de Sainte-Julie adopteront sous peu un règlement interdisant les sacs d’emplettes à usage unique en plastique dans le but d’encourager un changement de comportement à l’égard de l’utilisation de ce type de sacs et de réduire ainsi l’impact environnemental.
Les commerces de détail ne pourront plus offrir aux consommateurs, à titre onéreux ou gratuit, des sacs d’emplettes de plastique, et ce, quelle qu’en soit l’épaisseur, ainsi que des sacs d’emplettes oxodégradables, oxofragmentables, biodégradables ou compostables. Il sera également interdit d’offrir ce type de sacs pour la livraison.
Des exceptions
Il y aura cependant des exceptions aux règlements qui seront prochainement en vigueur dans ces villes. Ainsi, l’interdiction ne vise pas : les sacs d’emballage en plastique utilisés à des fins d’hygiène pour les denrées alimentaires en vrac; les sacs en plastique contenant du matériel publicitaire, dans le cadre d’une distribution porte-à-porte; les housses de plastique distribuées par un commerce offrant le service de nettoyage à sec; et les produits déjà emballés par un processus industriel.
Rappelons que la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) a lancé, en avril dernier, un appel à l’action municipale pour réduire l’utilisation des plastiques à usage unique sur son territoire.
Boucherville, Sainte-Julie et Varennes suivent ainsi la tendance adoptée par plusieurs villes du Québec au cours des dernières années.
Épais ou pas
La Ville de Boucherville signale que tous les types de sacs de plastique, et ce, peu importe leur épaisseur, seront interdits pour une raison bien simple. « L’interdiction visant uniquement les sacs de moins de 50 microns dans plusieurs villes depuis 2016 a fait en sorte que des alternatives ayant une empreinte écologique plus importante ont vu le jour, notamment les sacs de plastique plus épais. Ceux-ci, même s’ils peuvent être utilisés plusieurs fois, ne le sont pas toujours et ne résistent pas à long terme comme les sacs réutilisables. Si on les autorise, on ne fait que déplacer le problème. »
La Ville de Boucherville est actuellement en discussion avec l’Association des gens d’affaires de Boucherville et la Société de développement commercial du centre urbain (SDC) pour prévoir des alternatives appropriées, ajuster son règlement si nécessaire et planifier une campagne d’information auprès des commerçants et des citoyens. Actuellement, les discussions qu’elle a avec les divers intervenants sont favorables au projet de règlement et mises davantage sur la réduction à la source, précise-t-elle.
Longueuil modifiera son règlement
À Longueuil, l’interdiction d’offrir aux consommateurs des sacs d’emplettes en plastique léger est appliquée depuis septembre 2018. Toutefois, la Ville prévoit modifier son règlement actuel pour interdire tous les sacs d’emplettes en plastique, peu importe leur épaisseur, comme le propose la CMM, d’ici à l’automne.
Des amendes
Par ailleurs, Sainte-Julie a déjà prévu les montants des amendes en cas d’infraction. Une personne physique se verra imposer une amende de 200 $ à 1 000 $ pour une première infraction, ou de 300 $ à 2 000 $ s’il est question d’une récidive. Pour une personne morale, la première infraction lui coûtera entre 400 $ et 2 000 $, et de 500 $ à 4 000 $ pour la deuxième.

Et les autres plastiques
Par ailleurs, la Commission de l’environnement et de l’aménagement de l’agglomération de Longueuil a un mandat d’étudier la question du bannissement des autres plastiques à usage unique, dont les pailles de plastique, par exemple. Cette question sera étudiée à la Commission cet automne qui fera ensuite une recommandation au conseil d’agglomération sur le positionnement à prendre pour la suite, probablement au début de l’année 2023.

Saviez-vous que …
Chaque année, près de 8,8 millions de tonnes de plastique finissent dans les océans, selon le rapport 2015 de l’Université de Géorgie. Si rien ne change, l’étude de la Fondation Ellen MacArthur évalue que les océans abriteront plus de détritus en plastique que de poissons en 2050.





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