Soccer adapté: Merci et à l’an prochain!

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Par Steve Martin, Initiative de journalisme local
Soccer adapté: Merci et à l’an prochain!
Alexandre Pépin (à l'arrière, à gauche) et les jeunes participants de cette première saison du programme Soccer adapté de l'ASVSA (Photo : ASVSA)

C’est avec le cœur rempli et un peu de tristesse pour certains que les jeunes participants du programme adapté mis sur pied par l’Association de soccer Varennes Saint-Amable (ASVSA) ont dû accrocher leurs souliers à crampons. Mais après une belle première saison, on peut déjà rêver au printemps prochain.

Alors que prenait fin la dernière rencontre du programme de soccer adapté mis sur pied au cours de la dernière année par l’ASVSA, tous les participants âgés de 8 à 14 ans se sont retrouvés sur le terrain. Chacun a eu l’opportunité de toucher au ballon, question de terminer cette première saison en beauté.

Pour sa part, Alexandre Pépin ne pourrait être plus satisfait du dénouement de cette première saison d’activité. Une quinzaine de jeunes joueurs ont en effet participé au programme, incluant son fils qui vit avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA).

« Éloi est très heureux de s’être fait des amis, d’avoir pu toucher au ballon, nous confirme le responsable du programme. Franchement, j’ai constaté que ça lui a permis de se développer, autant au niveau de la pratique du soccer que dans ses relations avec les autres. »

TSA et trouble moteur

Le programme a permis à des enfants de pratiquer un sport dont ils sont parfois exclus. Il était offert tant à des jeunes ayant un trouble du spectre de l’autisme (TSA) qu’à ceux présentant d’autres types de problèmes, incluant par exemple les troubles moteurs comme la dyspraxie.

« Ça s’est bien passé avec les jeunes. Je suis vraiment content. Au début, certains étaient plus craintifs, plus renfermés. Il leur a fallu quelques pratiques avant d’embarquer sur le terrain. Nous avons notamment remis une médaille à un garçon qui est sorti de sa coquille. Il a fait les derniers entraînements avec nous. Nous avions aussi un garçon malvoyant dont le rêve était de jouer au soccer. Il était en larmes à la fin parce que c’était terminé. J’en parle d’ailleurs avec beaucoup d’émotion. »

Plaisir et valorisation

Comme c’est le cas pour le hockey adapté, également présent sur le territoire varennois, le but du programme est non seulement d’amener les jeunes à socialiser tout en se dégourdissant les jambes, mais également d’utiliser le sport comme outil de valorisation.

« Nous avons élargi notre éventail, car nous ne voulions pas nous restreindre à un type de diagnostic, poursuit Alexandre Pépin. « Nous avons considéré tout ce qui pouvait empêcher un jeune d’intégrer un parcours régulier et ceux qui désiraient commencer de façon plus ludique, plus adaptée à sa condition. Nous les avons tous accueillis à bras ouvert. »

Et les effets bénéfiques ne se sont pas fait ressentir qu’au niveau du terrain, comme a pu le constater M. Pépin. « Nous avons même un joueur qui s’est transformé en animateur éducateur. Il avait le goût de coacher, alors nous l’avons pris sous notre aile. Nous lui avons montré un peu les rudiments pour être entraîneur. C’est sa première expérience de travail, donc nous lui avons expliqué comment il fallait interagir avec les jeunes lors des exercices. Il a beaucoup aimé son expérience, alors nous avons décidé de le payer comme entraîneur. Je pense que ça l’a grandement valorisé. »

Bouche à oreille

La glace étant brisée, Alexandre Pépin et l’ASVSA espèrent que d’autres jeunes vont se joindre à l’aventure en 2022.

« L’an prochain, nous allons essayer d’avoir des niveaux différents durant la saison. Question de pouvoir jouer contre d’autres clubs au fond. Et comme nous allons être un peu plus rodés dans notre façon de faire, nous allons pouvoir en parler de façon plus rassurante pour ceux qui ont pu hésiter, et il y aura des témoignages. Le bouche à oreille va également avoir un effet positif. »

 

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