Boucherville adopte une nouvelle politique de tournage

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Par Diane Lapointe
Boucherville adopte une nouvelle politique de tournage

Parce que Boucherville est très souvent prisée par les producteurs québécois et américains, et à la suite de plaintes de quelques citoyens du secteur du village, la Ville a adopté une nouvelle politique de tournage et séance photographique afin de mieux encadrer cette industrie.
La politique révisée adoptée par les élus municipaux le 14 juin dernier impose de nouvelles règles aux producteurs ainsi qu’une nouvelle grille de tarification. Par exemple, des catégories de permis ont été établies en fonction des contraintes occasionnées durant l’activité. Dorénavant, les frais de permis par site de tournage varieront entre 300 et 1200 $ par jour.
Auparavant, le coût d’un permis quotidien était de 250 $ pour un tournage n’impliquant aucune fermeture de rue, 350 $ s’il y avait une fermeture de rue par intermittence et 500 $ s’il y avait une fermeture de rue partielle ou complète.
À l’avenir, des pénalités s’appliqueront pour les tournages illégaux ou ceux qui ne respecteraient pas la réglementation municipale en vigueur.
« La nouvelle politique permettra de mieux préserver la quiétude des résidents du secteur », assure la Ville. Des pétitions seront désormais requises afin d’obtenir un permis pour les quartiers touchés par les activités de tournage (site de tournage et camp de base).
« Concernant l’établissement des camps de base des équipes de tournage, 75 % des résidents du secteur devront être d’accord avec le choix du site. À Saint-Lambert, par exemple, c’est 100 % », a signifié le maire Jean Martel.
Quant à l’alimentation électrique, les producteurs devront brancher leurs équipements, lorsque c’est possible, sur les bâtiments municipaux plutôt que d’utiliser des génératrices. Ils devront par ailleurs fournir des contrôles routiers et s’assurer que la circulation soit possible en tout temps pour les véhicules d’urgence.
Fin du moratoire
Le moratoire sur les tournages dans le Vieux-Boucherville a pris fin le 31 mai dernier. Ces quelque six semaines d’interruption ont permis aux fonctionnaires de procéder à une analyse comparative (benchmarking) de politiques adoptées dans d’autres villes au statut similaire et fortement demandées pour les tournages. Les politiques de Pointe-Claire, de Saint-Lambert, de Lorraine et de Mont-Royal, entre autres, ont été étudiées afin de réviser les façons de faire à Boucherville.
Boucherville séduit
Le nombre de demandes de tournage sur le territoire de la ville de Boucherville est élevé en raison de la proximité de Montréal, du caractère distinctif de la Ville et de l’intérêt des productions pour la diversité des types de quartiers.
Mais il y a aussi le fait que les règles de l’industrie québécoise ont changé quant au rayon (maintenant plus petit) à partir de Montréal où les producteurs n’ont pas à verser des primes d’éloignement (tels que remboursement de frais, de temps de déplacement, et hébergement), a entre autres mentionné le maire Martel.
Le temps et les frais de déplacement ne sont en effet pas rémunérés lorsque les services d’un artiste sont à moins de 40 km de Montréal, de la station Berri-UQAM.
« Les citoyens sont au cœur des réflexions qui composent cette nouvelle politique. La Ville de Boucherville souhaite d’une part demeurer un lieu invitant, agréable et riche pour les productions de tournage. D’autre part, la municipalité souhaite également s’assurer que la qualité de vie et la tranquillité des citoyens soient préservées », mentionne Martel.

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