Lockout à l’entrepôt Jean-Coutu de Varennes: Le conflit s’envenime

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Par Steve Martin, Initiative de journalisme local
Lockout à l’entrepôt Jean-Coutu de Varennes: Le conflit s’envenime
(Photo : CSN)

Le Québec plonge dans l’insécurité en attendant une éventuelle seconde vague de Covid-19, au moment même où un conflit à l’entrepôt Jean Coutu pourrait compromettre la distribution de médicaments et produits hygiéniques.

Après une grève de 24h des syndiqués déclenchée le 23 septembre dernier, la direction de Metro, propriétaire de l’enseigne Jean Coutu depuis 2018, a pris la décision de mettre ses 680 employés en lockout pour une durée indéterminée.

L’entrepôt situé à Varennes approvisionne actuellement en médicaments quelque 400 pharmacies du Québec, du Nouveau-Brunswick et de l’Ontario. Selon Marie-Claude Bacon, vice-présidente, affaires publiques et communications chez Metro, la situation ne va pas générer de pénurie de produits.

D’après cette dernière, il était important pour l’entreprise d’agir ainsi alors que la pandémie se poursuit à l’échelle mondiale. « On ne peut pas opérer dans un environnement imprévisible, » a-t-elle précisé. Aux yeux de Mme Bacon, sans la grève de mercredi, le lockout n’aurait pas eu lieu.

Sous-traitance et agences de placement

Lors d’un entretien avec La Relève en juin dernier, Audrey Benoit, la présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de l’entrepôt Pharmacie Jean Coutu-CSN, avait affirmé que le mandat de grève obtenu par les représentants serait utilisé si les négociations avec l’employeur devaient s’étirer.

« Depuis que nous avons quitté Longueuil pour l’entrepôt de Varennes, les relations de travail sont beaucoup moins bonnes. Il y a beaucoup de problématiques, des sentences arbitrales. Notre mandat de grève, c’est important de l’avoir dans notre petite poche arrière. Ça nous permet d’être bien équipé s’il arrive quoi que ce soit durant les négociations. »

Rappelons que la convention collective signée par les deux partis est échue depuis le 31 décembre 2019. Les demandes des syndiqués concernent entre autres la sous-traitance pour les chauffeurs, les horaires de travail, l’ancienneté et la formation.

Selon les représentants du syndicat, les employés s’inquiètent notamment de voir l’entreprise faire appel au service d’agences de placement. Le tout, depuis l’arrivée du Groupe Brunet au sein de la famille Jean Coutu.

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