Entrepôt Jean Coutu de Varennes: Les moyens de pression avant la grève

Steve Martin de l'Initiative de journalisme local
Entrepôt Jean Coutu de Varennes: Les moyens de pression avant la grève
Audrey Benoît, présidente du Syndicat des travailleurs et travailleuses de l’entrepôt Pharmacie Jean Coutu-CSN.

Alors que plane la menace d’une grève, la tension demeure vive entre les syndiqués de l’entrepôt Jean Coutu de Varennes et les dirigeants du géant de la distribution de produits pharmaceutiques. Les deux partis croiseront de nouveau le fer lors d’une rencontre qui aura lieu le 30 juin.

Si les partisans d’une grève ont remporté le vote de la semaine dernière par une écrasante majorité de 99%, il semble que la possibilité d’avoir recours à cette option demeure d’abord, à ce stade-ci, un atout entre les mains des représentants syndicaux. Ces derniers auront l’opportunité de jouer cette carte lors des négociations qui auront lieu au cours des prochaines semaines.

« L’attitude de l’employeur a beaucoup changé depuis le vote, explique Audrey Benoît, présidente du Syndicat des travailleurs et travailleuses de l’entrepôt Pharmacie Jean Coutu-CSN. De notre côté, nous y allons un peu rencontre par rencontre. Nous privilégions les moyens de pression pour l’instant. »

Selon Mme Benoît, les dirigeants de l’entreprise qui appartient depuis 2018 à METRO sont sur le point de faire une nouvelle offre.

« Ils nous ont dit qu’ils allaient déposer une offre globale mais qui n’est pas finale. Nous avons très hâte de voir ce que ça va donner. C’est certain que nous avons beaucoup de demandes alors que l’employeur voudrait plutôt un copier-coller de l’ancienne convention qui, pour nous, ne fonctionne pas. Alors je dirais que nous sommes dans l’attente de voir ce qui va se passer. »

Une saison en mode COVID-19

Parmi les points sur lesquels les syndiqués espèrent faire des gains, la reconnaissance de l’ancienneté, la mobilité des employés et la limitation du recours à la sous-traitance font partie des demandes prioritaires.

Les syndiqués ont également décrié la décision des dirigeants d’abolir la prime qui bonifiait leur salaire durant la pandémie.

« Heureusement tout s’est bien passé durant cette période, nous dit la présidente du syndicat. On a quand même bien travaillé. Avec l’employeur, nous avions des appels vraiment quotidiens pour parler de la COVID-19. Nous avons poussé pour que soient mises en place des mesures qui ont permis d’assurer la sécurité des travailleurs. On parle de mesures aussi simples que de condamner certains lavabos. Une infirmière était sur place pour prendre la température en entrant pour être certain que personne n’était infecté. »

Selon Madame Benoît, un seul cas a été diagnostiqué parmi le personnel et ce, il y a quelques semaines.

« Ç’a été complexe à gérer, admet Audrey Benoît. Ça représente quand même 700 travailleurs répartis sur trois relèves. Il fallait notamment attendre que les travailleurs de jour aient tous quitté avant de faire rentrer le quart de soir. Sincèrement, nous sommes très heureux de la façon dont nous avons géré les choses. On touche du bois pour que rien d’autre ne se produise. »

 

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