Pétition en faveur des poules urbaines à Sainte-Julie

Steve Martin de l’Initiative de journalisme local
Pétition en faveur des poules urbaines à Sainte-Julie
Meagan Melanson et Marianne Boulerice-Jackson (Photo : courtoisie)

Alors qu’à Saint-Amable, les élus ont accepté dernièrement de mettre à l’essai un règlement permettant la présence de poules urbaines sur le territoire, des résidents des municipalités avoisinantes suivent la situation de près. C’est le cas notamment de deux jeunes femmes qui ont entrepris de convaincre la mairie de Sainte-Julie des vertus d’une telle initiative.

L’arrivée au printemps de la COVID-19 a changé bien des choses dans notre quotidien. Et plusieurs ont pris la mesure de l’importance d’être auto-suffisant, au niveau alimentaire en particulier.

C’est dans cet esprit que plusieurs citoyens ont entrepris cet été de cultiver leur propre potager alors que d’autres se sont intéressés à un phénomène qui prend de l’ampleur: les poules urbaines.

De Saint-Amable à Edmonton

Inspirées par ce qui se fait à Saint-Amable mais aussi à Saint-Bruno-de-Montarville, dans Rosemont-Petite Patrie, à Boisbriand et même à Edmonton, Marianne Boulerice-Jackson et Meagan Melanson ont lancé dernièrement une pétition en faveur de l’acceptation des poules urbaines à Sainte-Julie.

« La COVID-19 nous a fait réaliser certaines choses, explique Marianne. Que l’autosuffisance alimentaire, c’est quelque chose d’important. Mais au-delà de ça, il y a aussi la maltraitance des poules dans le milieu industriel. Et puis, le fait de devoir les transporter, c’est quelque chose qui a un impact sur l’environnement. »

Les deux jeunes femmes insistent cependant sur l’importance d’avoir un encadrement adéquat, comme c’est le cas dans ces autres municipalités.

« Il y a des endroits où, pour avoir des poules, il faut avoir un permis. Ça vient avec une formation, alors ce ne sont pas des poules qu’on laisse libres comme ça sur son terrain. Il y a vraiment un encadrement clair, des règles à respecter alors ce n’est pas quelque chose qui est impossible, loin de là. Le projet pilote à Rosemont est particulièrement éloquent. Même si on parle d’une zone densément peuplée, il n’y a eu que quatre plaintes dont trois pour des poulaillers qui n’étaient pas enregistrés. »

Un plus pour la ville

Si la mairesse de Sainte-Julie et certains résidents se montrent réticents face à l’idée de permettre la présence de poules pondeuses sur le territoire, l’argument du bruit est le plus fréquemment évoqué.

« En fait ce qu’on nous a dit c’est que ça n’est pas permis pour ne pas déranger le voisinage, parce que ça fait du bruit et tout. J’ai fait mes recherche et j’ai réalisé en fait qu’un chien fait beaucoup de bruit qu’une poule. Une poule, ça fait seulement du bruit quand il y a ponte d’œufs. Et nous, on ne veut pas de coq, seulement des poules pondeuses. »

Jusqu’à maintenant, Meagan et Marianne ont récolté plus de 400 signatures et leur pétition continue de faire son chemin.

« Nous avons eu peu de refus honnêtement, ajoute Marianne. Les gens sont plutôt intéressés à avoir des poules. Pour certains parents, c’est une occasion d’avoir un beau projet éducatif avec les enfants. Et au niveau environnemental, ce serait vraiment un plus pour la ville. »

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