Un nouveau départ pour le milieu culturel

Steve Martin de l’Initiative de journalisme local
Un nouveau départ pour le milieu culturel
Laurie Pagé et Isabelle Grondin, respectivement directrice générale et adjointe à la direction de Culture C, entourée des guides-animateurs Rosalie, Shadie et Sarah. (Photo : Culture C)

Après des mois d’isolement préventif, le milieu culturel reprend vie graduellement dans la MRC de Marguerite-D’Youville. À preuve, à Varennes et à Contrecœur, on propose la tenue d’activités qui permettront aux gens de sortir de leur demeure et de se changer les idées tout en gardant une saine distance.

Parmi les activités offertes par la Ville de Varennes, chaque vendredi de juillet, et ce, dès 17 h 30, les résidents ont la possibilité d’assister à une série de concerts avec des chanteurs et musiciens locaux sous le thème L’Apéro du conseil, le tout, en direct de la page Facebook de chaque artiste.

Le 10 juillet, ils pourront ainsi voir et entendre le mini-concert d’Andy St-Louis, le 17 juillet à celui de l’ensemble Greenwoods and the Grass et le 24 juillet à la prestation du trio Blue Moon.

Les cinéphiles auront pour leur part l’opportunité de se divertir grâce au cinéparc temporaire installé au stationnement incitatif de la rue Jules-Phaneuf. Au programme, deux blockbusters : Star Wars, l’ascension de Skywalker le mercredi 8 et le jeudi 9 juillet, puis Aladdin, mettant en vedette Will Smith, les 22 et 23 juillet.

Le nombre de places étant limité, il est important de réserver à l’adresse suivante : philippe.durocher@ville.varennes.qc.ca. Et rappelez vous qu’il faut présenter ne preuve de résidence à l’entrée.  Premier Varennois arrivé, premier Varennois servi!

Pour plusieurs, cette initiative sera un baume sur la perte du cinéparc le plus près de la municipalité, soit celui de Boucherville qui a fermé ses portes définitivement l’automne dernier.

Depuis le début de la crise de la Covid-19, plusieurs municipalités d’un bout à l’autre du Québec ont par ailleurs mis sur pied des projets similaires de cinéparcs de fortune afin de pallier la fermeture des cinémas et autres lieux de divertissement durant la période d’isolement préventif.

Pas de Varennes en fête cette année

Afin de combler le vide culturel laissé par l’annulation de Varennes en fête et de nombreuses activités estivales, l’équipe en charge a donc dû se mettre en mode créatif afin de trouver des solutions de rechange. Comme il est encore difficile de prédire à quel moment prendront fin les mesures de distanciation, le travail de réécriture de la programmation est loin d’être terminé semble-t-il

« Effectivement, nous avons dû nous retourner sur un dix sous comme on dit, admet Philippe Durocher, régisseur arts, culture et patrimoine pour la Ville. Nous avons commencé à organiser les événements de l’automne en début d’année, mais pour l’instant, tout est sur la glace. Nous allons peut-être devoir préparer un plan B. C’est important de se préparer un peu à l’avance pour ne pas être coincé à la dernière minute si jamais il n’y a pas de développement d’ici le mois d’août. C’est certain que les activités de remplacement seront à plus petite échelle afin d’éviter les rassemblements. »

M. Durocher nous rappelle par ailleurs que, pour les adeptes de belles images, une nouvelle exposition de photos les attends lors de leur prochaine promenade au Parc de la commune.

Du neuf du côté de Culture C

Pour ceux qui préfèrent la peinture et les expositions, l’organisme Culture C de Contrecoeur a également donné le coup d’envoi à sa saison estivale après une période d’arrêt. À la Maison Lenoblet-Du-Plessis, les visiteurs peuvent en effet assister depuis la semaine dernière à l’exposition De la montagne à la mer du peintre d’origine abitibienne Réal Calder.

« C’est un artiste qui travaille sur de grands formats, explique la directrice générale de Culture C Laurie Pagé. Alors même si, en raison des mesures de distanciation, on n’est pas très près de la peinture, on peut voir assez facilement le détail. Ce sont des œuvres impressionnantes. »

Pour Laurie Côté, il s’agit d’une première puisqu’elle occupe le poste de directrice de l’organisme culturel depuis quelques jours à peine. « C’est un beau mandat. Certaines choses ne sont pas concrètes encore, en ce sens qu’on ne sait pas de quoi l’avenir sera fait, comment les gens vont reprendre leurs activités normales notamment. Il y a  des craintes qui peuvent rester. Disons que, toute l’équipe, on a bien hâte de voir comment tout ça va se traduire. »

Pour celle qui fait figure de nouvelle venue auprès de l’organisme qui dynamise le milieu culturel de Contrecœur depuis 30 ans, l’opportunité est belle pour faire les choses différemment. « C’est l’occasion de partir de nouvelles habitudes, d’essayer de nouvelles façons de faire, de nouvelles formules d’activités. Donc c’est à la fois une situation un peu particulière, mais qui peut aussi présenter des défis qui sont très intéressants. »

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