Maladie de Lyme: les cas sont en progression et la Montérégie est une région à risque

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Par Daniel Bastin
Maladie de Lyme: les cas sont en progression et la Montérégie est une région à risque
Depuis 2011, on observe une forte progression du nombre de cas de cette maladie déclarés aux autorités de santé publique du Québec. (Photo : MSSS)

On ne répètera jamais assez souvent qu’il est important de faire un maximum d’activités physiques à l’extérieur, car c’est excellent pour la santé… et pour le moral! Ce conseil est d’autant plus facile à suivre avec les beaux jours qui sont enfin là, mais il ne faut pas négliger certains risques qui, heureusement, peuvent être facilement écartés.
C’est le cas de la maladie de Lyme qui fait de plus en plus la manchette des journaux. En effet, depuis 2011, on observe une forte progression du nombre de cas de cette maladie déclarés aux autorités de santé publique du Québec ainsi qu’une augmentation du nombre de personnes qui ont été infectées sur le territoire de la province. Cette proportion est passée d’environ 50 % en 2013 à plus de 70 % depuis 2015.
En 2014, on dénombrait 125 cas de maladie de Lyme au Québec. Par la suite, ce chiffre est passé à 160 en 2015; 177 en 2016; il a explosé à 329 en 2017 et à 304 cas en 2018.
Rappelons à ce sujet que cette maladie se transmet par la piqûre d’une tique porteuse de la bactérie Borrelia burgdorferi. Étant donné que les tiques peuvent être transportées par des oiseaux, elles se trouvent dans presque toutes les régions de la province. Il est important de noter qu’elles ne sont pas toutes porteuses de la bactérie. Selon les plus récentes données de surveillance, ces populations de tiques porteuses sont établies dans le nord et l’ouest de l’Estrie; une grande partie de la Montérégie; le sud-ouest de la région de la Mauricie-et-Centre-du-Québec et le sud-ouest de l’Outaouais.
Symptômes
Ce qui complique les choses, c’est que les piqûres des tiques sont généralement sans douleur et passent souvent inaperçues. On doit préciser que les symptômes de la maladie de Lyme peuvent varier d’une personne à l’autre. Les premiers symptômes de la maladie apparaissent généralement entre 3 et 30 jours après la piqûre d’une tique porteuse de la bactérie.
Le symptôme le plus courant est une rougeur sur la peau qui cause peu ou pas de douleur ni de démangeaison et elle apparaît à l’endroit de la piqûre, le plus fréquemment aux cuisses, aux aines, aux aisselles ou au tronc. Plusieurs personnes présentent aussi de la fatigue, de la fièvre et des courbatures.
Si la maladie n’est pas détectée et traitée rapidement, la bactérie peut se disperser dans le sang et entraîner d’autres symptômes qui surviennent dans les semaines et les mois suivant la piqûre. Parmi ces symptômes, il peut y avoir apparition de plusieurs rougeurs qui s’étendent sur la peau, avec peu ou pas de douleur ou de démangeaison; paralysie du visage, engourdissement d’un membre, douleur à la nuque, maux de tête importants; enflure peu douloureuse à une ou plusieurs articulations; douleur à la poitrine, palpitations ou étourdissements.
La maladie de Lyme peut aussi causer des problèmes à d’autres organes ou parties du corps, par exemple des problèmes cardiaques, neurologiques, ou des problèmes aux articulations et ceux-ci peuvent apparaître dans les semaines ou les mois qui suivent la piqûre.
La taille de la tique peut varier de 1 à 3 millimètres et elle peut tripler de volume lorsqu’elle est remplie de sang, ce qui permet de la repérer plus facilement en cas de piqûre. Après une activité extérieure pouvant permettre une exposition aux tiques, il est important d’examiner sa peau afin de détecter la présence de tiques et de les retirer dès que possible.
Il est certain qu’il n’est pas agréable d’entendre parler de ces risques, mais, comme nous le disions auparavant, il est assez simple de les prévenir. Ainsi, il est suggéré de porter des vêtements qui couvrent la peau; d’appliquer du chasse-moustique contenant du DEET (de 20 à 30 %) ou de l’icaridine (20 %); de rester dans les sentiers aménagés et d’éviter les contacts avec la végétation.

Protection et prévention
Les tiques ne sautent pas, ne volent pas et ne se laissent pas tomber d’une surface en hauteur (par exemple, une branche). Elles peuvent cependant s’agripper à vous ou à votre animal de compagnie lorsque vous êtes en contact avec des végétaux dans un jardin, un aménagement paysager, dans les forêts, les boisés et les herbes hautes. La meilleure façon de ne pas attraper la maladie de Lyme est d’éviter les piqûres de tiques lors d’activités de plein air telles que le jardinage, les randonnées en forêt, le golf, la chasse, la pêche, le camping, etc.
Réduire le nombre de tiques dans son environnement
Sachez que certains habitats sont moins favorables à l’exposition aux tiques :
• surfaces gazonnées entretenues;
• végétation ornementale;
• milieux urbanisés, surfaces de béton, d’asphalte, de gravier, de bois ou de paillis.
(Mention de source : Santé Montérégie)

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