Les élus municipaux ont arrêté leur choix quant à l’avenir du Complexe sportif Duval Auto : la Ville en deviendra le gestionnaire en 2019.
Le maire Jean Martel a confirmé cette décision lors de la séance mensuelle de janvier, la semaine dernière. Les élus présents à l’hôtel de ville se sont tous dits d’accord avec cette orientation. Par conséquent, la municipalité prévoit acquérir la créance de 17,5 M $ de la Banque Laurentienne en versant 9 M $ comptant et en effectuant un règlement d’emprunt de 8,5 M $ remboursable sur 25 ans. Les citoyens s’objectant à ce règlement pouvaient inscrire leur opposition dans un registre au Service du greffe à l’hôtel de ville entre le 14 et le 18 janvier. La tenue d’un référendum sur ce règlement requérait 3286 signatures.
Propositions
Au mois de novembre, l’administration municipale avait lancé un appel d’intérêt auprès du secteur privé afin de vérifier si des entreprises spécialisées en gestion d’aréna souhaitaient soumettre une proposition pour diriger les destinées du Complexe sportif Duval Auto. Cet appel a pris fin le 14 décembre. Deux compagnies ont déposé des propositions : Conception et Gestion Intégrées inc., un gestionnaire de projets établi à Montréal et Groupe Hélios (SODEM), de Longueuil, spécialisé dans la gestion d’infrastructures et de services urbains.
Les hauts fonctionnaires de la Ville ont effectué une analyse en profondeur des deux dossiers soumis en calculant les différents paramètres qui ont conduit à comparer les coûts de location d’heures de glace. En fait, comme principale utilisatrice de cette infrastructure, la municipalité loue 7750 heures par année de patinoires pour les différentes activités de pratique de sport sur glace. Au final, si la municipalité devient gestionnaire elle-même du complexe sportif, son coût de revient s’élèvera à 224 $ l’heure, incluant les intérêts non encaissés sur les 9 M $ versés comptant contre 288 $ pour Conception et Gestion Intégrées inc. et 336 $ pour Groupe Hélios (SODEM).
« Les deux tiers ayant déposé des propositions sont intéressés mais les offres présentées sont plus onéreuses que si la Ville fait l’acquisition de la créance de l’institution financière », a fait savoir le maire Martel. « La Ville fait le meilleur choix pour la population en acquérant ce complexe sportif. »
Autre point non négligeable, Québec a accordé à la Société d’exploitation des glaces de Boucherville (SEGB) des subventions pour remplacer les gaz réfrigérants des anciennes patinoires. La Ville pourra bénéficier de cette aide financière, ce qui ne serait pas le cas si la gestion était confiée au secteur privé.
Le dossier doit encore franchir quelques étapes avant que l’acquisition ne se concrétise. Selon ce qui a été avancé, la Ville deviendrait propriétaire du complexe sportif au plus tard à la fin avril.