Les résidents du secteur rural veulent de l’eau

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Par Diane Lapointe
Les résidents du secteur rural  veulent de l’eau
Les citoyens du secteur agricole demandent que leurs résidences soient raccordées au réseau d’aqueduc de la Ville.

Des citoyens du secteur de la campagne de Boucherville réclament que leur résidence soit raccordée au réseau d’aqueduc.
Micheline Savaria a déposé, lors de la réunion du conseil municipal le 11 juin dernier, une pétition signée par 82 résidents des rangs Général-Vanier, Lustucru, Anjou, De Touraine, De Lorraine et une partie de De Montbrun demandant à être reliés au réseau d’eau potable de la Ville.
Mme Savaria avance que l’eau des puits artésiens a un problème de qualité. « Elle est contaminée par des bactéries, et il y a une forte teneur en soufre, en calcaire et d’autres matières. Cela nous oblige à payer des équipements pour la traiter, et à acheter de l’eau embouteillée pour notre consommation.»
La citoyenne Savaria et Isabelle Saulnier, également résidente du secteur de la campagne, craignent que l’eau souterraine soit contaminée puisque celle en surface et dans les fossés, selon elles, contiendrait des pesticides, des engrais et des insecticides en raison de l’activité agricole. « Ça devient une question de santé publique», avancent-elles.
Mme Savaria s’inquiète aussi des travaux de réhabilitation de l’ex-carrière Landreville. « Si vous craignez une infime possibilité d’un déversement de l’eau du lac de la carrière dans le ruisseau Sabrevois jusqu’au fleuve, vous pouvez imaginer les conséquences sur nos nappes phréatiques.»
7 800 $ pendant 20 ans
Selon le maire Jean Martel, il en coûterait 959 000$ pour raccorder le rang Lustucru au réseau d’aqueduc. « On parle de près d’un million de dollars par rang et il y en a six.»
Le maire a promis d’analyser le dossier, mais il explique que c’est avant tout un enjeu financier basé sur la façon dont la Ville procède. Lorsqu’il y a un nouveau service, comme l’eau, ce sont les gens du secteur qui assument les coûts, et la facture n’est pas refilée à l’ensemble des contribuables, souligne-t-il au journal. « Est-ce que les Bouchervillois accepteraient que leurs taxes soient augmentées sachant que lorsqu’ils ont eu l’eau la première fois, ce sont les riverains qui ont payé et non le fonds général de la Ville ?»
Pour se brancher au réseau d’aqueduc, les citoyens devraient payer une taxe d’environ 7 800 $ par année, pendant 20 ans, avance le premier magistrat.
De son côté, Mme Savaria mentionne, entre autres, que les coûts de construction des murs antibruit ont été assumés par l’ensemble des contribuables, et non spécifiquement par les citoyens affectés par les problèmes sonores.
La Ville s’informera auprès du ministère de l’Environnement pour voir s’il y a une possibilité d’obtenir des subventions, afin de réduire le fardeau fiscal qui serait imposé aux citoyens.

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