Complexe aquatique Laurie-Eve-Cormier
Depuis son ouverture, le Complexe aquatique Laurie-Eve-Cormier est victime de son succès. Il est fréquenté par près de 4 300 utilisateurs par semaine, qui profitent soit des piscines ou des installations au dojo (excluant les spectateurs, les visiteurs et les utilisateurs des salles de réunion).
Du 9 septembre 2017, date de son ouverture, au 29 avril, plus de 146 200 entrées par tourniquet ont été comptabilisées. 2 077 abonnements à la piscine ont été vendus, comparativement à 543 abonnements pour l’ancienne piscine, pour la période comprise entre l’automne 2014 à l’été 2015, soit une année. C’est quatre fois plus d’abonnés.
Les utilisateurs apprécient la beauté de l’endroit et les horaires qui offrent des périodes de bain libre en continu, ce qui n’existe probablement nulle part ailleurs. Le mot s’est passé et le taux de fréquentation des bassins est beaucoup plus élevé que ce qui avait été anticipé, principalement les fins de semaine alors que les jeunes familles s’en donnent à cœur joie dans les jeux d’eau, pataugeoire et glissade.
Selon une source interne, plus de 50 % des abonnements à la piscine auraient été vendus à des non-résidents, notamment des villes de Chambly, de Longueuil, de Brossard et de Beloeil. Cette information n’a cependant pas été confirmée par la Ville qui indique ne pas avoir compilé de données précises à ce sujet. « Éventuellement, nous comptons mettre en place des tableaux de bord pour suivre l’évolution de l’achalandage au complexe aquatique. Actuellement, les informations fournies par l’employé demeurent basées sur sa perception de la situation et non pas sur des données statistiques précises », a mentionné la directrice du service des Communications à la Ville de Boucherville, Julie Lavigne.
Les revenus gonflent, les dépenses aussi
Qui dit plus de monde dit aussi plus d’argent. Les revenus provenant des prix d’entrée assumés par les utilisateurs du complexe aquatique ont gonflé.
Du premier octobre 2017 au 31 mars 2018, ils se sont chiffrés à 223 500 $, ce qui dépasse largement les prévisions de la Ville qui s’attendait à des revenus de 68 000 $.
Par comparaison, les revenus de l’ancienne piscine pour la période du 1er octobre 2014 au 31 mars 2015 ont été de 28 220 $. Pour l’année civile 2014, ils ont été de 52 400 $.
Les dépenses ont également explosé. Les coûts d’opération annuels du personnel prévus au nouveau complexe atteignent le 1 045 000 $. Ils étaient de 424 156 $ à l’ancienne piscine.
Le coût d’un abonnement annuel au complexe aquatique est de 36 $ pour les enfants, les étudiants et les personnes âgées de plus de 60 ans; de 72 $ pour les 16 ans et plus; et de 145 $ pour une famille. Le prix d’un abonnement de six mois est respectivement de 18 $, 36 $ et 73 $.
Le prix d’un abonnement pour un non-résident est le même, mais ils doivent se procurer la carte Accès au coût de 64 $ par personne, et 160 $ pour une famille.
Problèmes de pression d’eau persistants
Le nouveau complexe aquatique Laurie-Eve-Cormier est peut-être l’un des plus beaux au Québec, il n’est cependant pas sans aucun problème. Tout ne baigne pas!
Huit mois après son ouverture, la Ville, les ingénieurs concepteurs et l’entrepreneur EBC cherchent encore à résoudre les problèmes de pression de l’eau des douches, qui ont été partiellement améliorés. Après avoir réglé ceux de la température de l’eau des douches, puis celui des fontaines, avec l’installation de refroidisseur il y a un peu plus d’un mois, on nage encore dans la recherche de solutions.
Questionnée sur ces problèmes, la directrice du service des Communications à la Ville de Boucherville, Julie Lavigne, explique que « le système électromécanique nécessaire pour faire fonctionner adéquatement un bâtiment comme le Complexe aquatique Laurie-Eve-Cormier est très complexe. Au cours de la première année de service, il est tout à fait normal et nécessaire d’effectuer des ajustements aux systèmes. Le faible débit de certaines douches est causé par une problématique avec la pression de l’eau chaude. »
« Les ingénieurs concepteurs, l’entrepreneur EBC et la Ville travaillent conjointement à cerner et régler le problème. Des travaux ont déjà eu lieu la semaine dernière et le problème est résolu partiellement. D’autres interventions sont prévues au cours des prochains jours pour tenter de régler définitivement cette situation inconfortable pour les utilisateurs», précise-t-elle.
Les frais de ces travaux de correction ne seront pas facturés à la Ville.