Un couple de Boucherville parcourt l’Europe à vélo

Photo de Daniel Hart
Par Daniel Hart
Un couple de Boucherville parcourt l’Europe à vélo
Le couple en République tchèque

Un rêve réservé aux audacieux. Un périple de 8000 km : enfourcher son vélo en Espagne avec le strict nécessaire et filer jusqu’en Norvège, voilà l’odyssée qu’ont réalisée la Bouchervilloise Christine Beltempo et son conjoint Francisco, plus tôt cette année. Une aventure en soi qui a pris près de six mois. De retour à Boucherville depuis quelques semaines, le duo vient d’emménager dans son nouveau chez-soi. La cycliste de 29 ans a, quant à elle, pris le temps de relater les grandes lignes de ce voyage à La Relève.
«Il y a deux ans et demi, j’ai déménagé en Espagne pour rejoindre mon conjoint qui est Espagnol. Après avoir vécu là-bas et ici, nous avons décidé de revenir nous établir au Québec. Avant de quitter le vieux continent toutefois, nous avons décidé d’accomplir la traversée de l’Europe en vélo», signale d’entrée de jeu cette avocate de formation.
Avant de vivre à l’étranger, la jeune femme n’utilisait son vélo que pour se rendre au travail. Peu sportive, elle n’avait jamais fait de cyclotourisme. En  Espagne, ce fut un changement notable à ce chapitre : elle s’est procurée une bicyclette de belle qualité afin d’entreprendre des voyages durant les fins de semaine. Dans la foulée de cet objectif, son conjoint et elle ont décidé d’effectuer l’an dernier un premier parcours de deux semaines en Sardaigne (Italie). Comme cette excursion s’est déroulée sans anicroche et a été très agréable, l’idée de faire une très longue randonnée cycliste d’adieu au continent européen a émergé dans le couple.
Les préparatifs lui a permis de planifier comme il se doit tout le matériel dont il aurait besoin, équipements, vêtements et autres nécessités, les endroits à visiter et bien sûr, l’itinéraire. Après le départ depuis l’Espagne, les cyclistes ont poursuivi leur route en France, en Italie, en Autriche, en Allemagne, en République Tchèque, au Danemark, pour atteindre la Norvège. De là, retour en Espagne par avion et encore quelques centaines de kilomètres à vélo pour le retour à la maison.
Au quotidien, ils ont roulé en moyenne entre 60 et 100 km à vélo, selon la topographie des lieux et le temps qu’il faisait. Faut-il préciser que durant le printemps et l’été dernier dans ces pays, il a fait froid et la pluie a été souvent présente.«Au total, 62% des journées du voyage, le temps a été pluvieux», confirme la voyageuse. Ce fut d’ailleurs le seul désagrément tout au long de l’aventure.
En ce qui a trait à l’hébergement, la formule du camping a été privilégiée. À l’occasion, le couple a dormi soit en refuge, à l’auberge ou en hôtel. «Nous avons souvent été accueillis par des gens qui nous ont invités à installer notre tente sur leur terrain», ajoute notre globe-trotter. Il est arrivé à maintes reprises que ce fut l’occasion de rencontres chaleureuses. L’une d’entre elles s’est produite en Norvège. Francesco a aperçu sur la route un homme portant un chandail à l’effigie du drapeau espagnol. Il est allé le saluer dans la langue de Cervantès par curiosité. Le quidam était un Espagnol qui résidait en Norvège. Des liens se sont vite tissés entre eux. Le couple a été invité à souper à la maison de ce bon samaritain et de sa femme. Le repas composé de mets espagnols typiques fut mémorable.
Tous les gens rencontrés par le couple en cours de route ont été des personnes agréables à côtoyer. «Il faut avoir l’esprit ouvert en voyage», confirme la cycliste. Là où il faut surtout être méfiant, c’est sur la route, selon les endroits. Attention aux conducteurs!
Au terme de ces mois de déplacements,  Christine Beltempo retient deux choses : apprendre à prendre notre temps lorsqu’on voyage apporte une autre perspective et sur un plan plus pragmatique, vivre avec peu est moins difficile qu’on peut le penser. Au bout du compte, ce périple aura été une pause mémorable remplie de beaux moments! «Nous avons appris tellement de choses en voyage, notamment lors des visites d’expositions et de musées. Ça éveille l’esprit et donne envie de continuer dans cette direction.»
Le retour à la réalité nécessite toutefois un peu de temps. Désormais établi à Boucherville, municipalité où la cycliste a grandi, ce couple passe maintenant à une nouvelle étape de sa vie : se dénicher un emploi. Le goût de voyager et de reprendre d’autres expériences de randonnées à vélo demeure très présent chez lui.

Partager cet article