Relever le défi du mont Everest au profit du Centre Aux Quatre Poches

Photo de Daniel Hart
Par Daniel Hart
Relever le défi du mont Everest au profit du Centre Aux Quatre Poches

La conseillère municipale Lise Roy entreprend un périple audacieux

De plus en plus de gens à l’esprit aventurier se lancent dans des expéditions de haut calibre et associent leur démarche à une cause humanitaire.

C’est notamment le cas de la conseillère municipale Lise Roy qui s’apprête à s’envoler pour l’Asie le 13 octobre prochain afin d’entreprendre un défi de taille, se rendre jusqu’au camp de base du mont Everest, à une altitude de 5400 mètres au-dessus du niveau de la mer. Partie la plus connue de la chaîne de l’Himalaya, cette gigantesque montagne considérée comme le plus haut sommet au monde est située à la frontière entre le Népal et le Tibet.

« J’ai beaucoup apprécié l’expérience d’avoir gravi le mont Kilimandjaro en 2009. Je tenais à tout prix à entreprendre une deuxième montagne exigeante », explique cette fanatique de la randonnée. « Le camp de base de l’Everest, c’est un peu mystique : ça représente pour moi le sommet du monde. C’est un défi que je voulais me lancer », ajoute-t-elle. L’expédition réunira sept personnes qui se rencontreront là-bas pour la première fois. Lise Roy a choisi d’entreprendre ce projet au profit du Centre de répit-dépannage Aux Quatre Poches. Les autres participants le réaliseront à titre personnel, sans être associés à aucune cause.

« J’avais le goût que mes efforts rapportent quelque chose à une cause honorable. Au mois de février dernier, lors du Déjeuner du maire au centre Aux Quatre Poches, je suis entrée pour la première fois dans cette maison. Ça m’a bouleversée profondément », relate la conseillère municipale avec beaucoup d’émotion. Voir les enfants handicapés, les parents, les éducateurs s’occuper des jeunes avec une générosité exemplaire prodiguant des sourires et suscitant de la bonne humeur malgré la présence de cas lourds l’a touchée au plus haut point. « Je me suis dit : pourquoi ne pas en profiter pour leur donner un coup de main d’autant plus qu’ils ne reçoivent que très peu de subventions pour faire fonctionner le centre », affirme-t-elle. Il n’en fallait pas plus pour qu’elle se sente attachée à cette ressource qui par surcroît est situé à Boucherville.

Se préparer à un tel voyage requiert un entraînement intensif axé sur l’endurance. Lise Roy s’entraîne depuis 10 mois en effectuant une routine de gym de deux heures au quotidien, à raison de cinq jours par semaine. À ces exercices variés s’ajoute une randonnée hebdomadaire en montagne depuis le printemps dernier. Elle s’est mesurée à plusieurs sommets des Adirondacks à ce jour. Faut-il préciser qu’il lui faudra être capable de marcher de six à huit heures par jour pendant 21 jours d’affilée. « À mon âge, ça demande un investissement beaucoup plus grand qu’un jeune qui a l’habitude de faire du vélo, de la course et d’autres sports », constate la voyageuse.

Sa longue randonnée au Kilimandjaro s’est échelonnée sur neuf jours, dont une journée en haute altitude. Son corps a bien réagi et ne lui a pas causé d’ennuis. L’expédition s’est déroulée sans anicroche pour elle. Cette fois, la difficulté risque d’être beaucoup plus importante. « À partir de 3000 mètres, on commence à ressentir un certain inconfort à cause du manque d’oxygène en altitude. À compter de la troisième journée, on dépasse les 4000 mètres et la majorité de l’expédition se déroule en haute altitude. Nous allons dépasser à quatre reprises les 5000 mètres. À cette hauteur, nous sommes à 50 % d’oxygène. Même si l’on se prépare, on ne peut pas s’entraîner à l’adaptation en altitude », explique Mme Roy.

Malgré tout, le jeu en vaut la chandelle. De son expédition au plus haut sommet d’Afrique en 2009, elle retient des souvenirs impérissables. « Dans la montagne, on ressent un grand sentiment de paix intérieure. C’est serein. Et un énorme sentiment de liberté », décrit-elle du fond du coeur. Le manque de repères, l’absence de téléphone ou autres moyens de communication créent un retour à l’essentiel de la vie : la survie de base. « On est dans une espèce de bulle, devant l’immensité et la magnitude. On a l’impression d’aller toucher au sommet du monde. » Quelle évasion!

Les personnes qui souhaitent soutenir le projet d’expédition de cette conseillère municipale en venant en aide au Centre de répit-dépannage Aux Quatre Poches peuvent effectuer une contribution sur le site Canadon.org. Tous les montants recueillis seront versés entièrement au centre de répit-dépannage.

 

 

Partager cet article