Au parc Arthur-Dumouchel
Depuis cinq ans environ, une petite colonie de bernaches s’installe chaque été sur le terrain du parc Arthur-Dumouchel, dans le secteur Harmonie, où elle trouve refuge pour la belle saison.
Alors qu’il n’y avait qu’un seul couple de cette famille d’oiseaux sur le site au début, d’année en année, le nombre d’outardes ne cesse d’augmenter, ce qui cause certains ennuis non seulement sur cet espace vert, mais aussi sur les propriétés avoisinantes.
Un récent relevé établit à plus d’une quarantaine le nombre d’oies sauvages qui ont élu domicile à cet endroit au printemps. Cette « explosion » démographique associée aux plaintes des citoyens a contraint la Ville à prendre des mesures pour tenter de mieux contrôler cette population.
Une équipe du Service des travaux publics s’affaire depuis quelque temps à créer de nouveaux aménagements qui, espère-t-on, empêcheront les bernaches d’accéder au lac de rétention, un plan d’eau sur lequel elles aiment se prélasser et, surtout, se protéger contre les prédateurs. Dans une première étape, les employés de la Ville ont érigé une première barrière en plantant des arbres autour du parc. Ils ont ajouté des haies d’arbustes et de chèvrefeuilles en complément. D’autre part, ils viennent tout juste d’installer sur une partie du contour du lac de rétention une bande de 10 pieds de largeur de semis de sarrasin dans le but d’empêcher une mauvaise herbe envahissante qui se trouve aux abords du plan d’eau de trop s’étendre.
Le parc Arthur-Dumouchel est essentiellement fréquenté par les citoyens du quartier. Une aire de jeux réservée aux tout-petits y est aménagée. Comme les outardes laissent de nombreuses « cartes de visite » en se promenant sur le terrain, des cols bleus veillent à nettoyer l’aire où sont les modules de jeu chaque jour. Les personnes qui font une promenade dans ce parc doivent regarder où ils mettent le pied, car les excréments d’oiseaux foisonnent sur l’herbe. Il faudra surtout ne pas marcher pieds nus.
La bernache fait partie de la famille des anatidés qui comprend les oies, les cygnes et les canards. Son développement est rapide. La tête, le cou et le bec de cette oie sauvage sont noirs tandis que les joues et la gorge demeurent blanches. Le brun gris prédomine sur le reste du corps. Elle se nourrit de graminées et de plantes aquatiques.
Dès sa seconde année, cet oiseau se trouve un compagnon ou une compagne pour l’accouplement. Le couple restera ensemble pour la vie. Une couvée compte de cinq à sept oeufs. Six à neuf semaines après l’éclosion, les jeunes oiseaux seront prêts à s’envoler en famille.