La police de Longueuil a arrêté deux suspects soupçonnés d’être membres d’un réseau de voleurs de véhicules qui étend ses tentacules sur la Rive-Sud, dans la région métropolitaine, à Québec et à Toronto.
Sur le territoire de l’agglomération de Longueuil, les deux personnes arrêtées, un résidant de Chambly, l’autre de Montréal, seraient reliées à quelque 300 vols de véhicules utilitaires sport et voitures de luxe depuis les trois dernières années. Le corps policier avait assigné une équipe d’enquêteurs pour attraper ces malfaiteurs.
Les policiers ont trouvé chez l’un des suspects un lot d’équipements sophistiqués et d’outils de cambriolage qui auraient servi à l’exécution des vols. Ce matériel permettait de subtiliser les véhicules et de les conduire ailleurs durant quelques jours pour s’assurer qu’ils n’aient pas été repérés.
Le fruit de ces vols était destiné vers l’Europe ou l’Afrique, selon les enquêteurs. Les deux suspects âgés de 25 et 32 ans se sont fait prendre au volant d’une voiture volée cinq jours plus tôt à Brossard, alors qu’ils se rendaient au port de Montréal effectuer une « livraison ».
Membres présumés d’une cellule du réseau, les deux hommes ciblaient des modèles recherchés avant de commettre les délits. Les terrains de stationnement de centres commerciaux comme les Promenades Saint-Bruno ou le Quartier DIX30 constituaient leurs lieux de prédilection. Toutefois, leurs activités illicites s’étendaient sur l’ensemble du territoire de l’agglomération de Longueuil.
À ce jour, les enquêteurs ont effectué onze autres arrestations en lien avec ce réseau et récupéré une centaine de véhicules. Des accusations ont déjà été déposées contre ces individus. La police estime à neuf millions de dollars la valeur globale des véhicules ayant été volés sur le territoire de l’agglomération par ce groupe organisé.
Les vols de véhicules dans la région sont passés de 1537 en 2009 à 1318 en 2010, année à laquelle a débuté cette enquête nommée « serrure ». L’an dernier, le nombre de vols de voitures s’est élevé à 1101. Depuis janvier dernier, la police note une diminution de 13 % à ce jour de ce type de méfait.