200 citoyens disent Non au transport du pétrole lourd par oléoduc

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Par Daniel Bastin
200 citoyens disent Non au transport du pétrole lourd par oléoduc
AQLPA

Rassemblement d’Alerte pétrole Rive-Sud à Montréal le 11 avril dernier

Au début de la semaine dernière, le mouvement citoyen Alerte pétrole Rive-Sud ainsi que des organismes environnementaux invitaient les citoyens de la couronne sud de la région métropolitaine à s’opposer au transport par oléoduc au Québec du pétrole produit à partir des sables bitumineux de l’Alberta. Plus de 200 personnes ont répondu à l’appel le vendredi 11 avril dernier et ont manifesté devant le Marriott Château Champlain à Montréal.

Ce rassemblement a eu lieu à cet endroit parce que le nouveau ministre des Ressources naturelles du Canada, Greg Rickford, a abordé le sujet du transport du pétrole des sables bitumineux par oléoduc auprès du Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM). Le tout nouveau mouvement citoyen voulait ainsi exprimer ses inquiétudes en plus de démontrer son opposition à cette industrie qui représente à leurs yeux une menace pour l’environnement, tant à l’échelle nationale que locale.

Parmi les sujets d’inquiétude, Alerte pétrole Rive-Sud rappelle qu’il y a un mois seulement, l’Office national de l’énergie du Canada a autorisé la société Enbridge à inverser le flux dans l’oléoduc 9B passant de North Westover en Ontario à Montréal, ce qui lui permettrait bientôt de transporter du pétrole des sables bitumineux jusqu’à la métropole québécoise.

         Dans la région

La région serait appelée à devenir l’une des zones de transport du pétrole par train puisque celui-ci transiterait sur les traverses de chemin de fer du Canadien national pour se rendre jusqu’à Sorel-Tracy, où il serait entreposé puis redistribué. Les wagons passeraient donc par Boucherville, Varennes, Verchères et Contrecoeur. Les responsables d’Alerte pétrole Rive-Sud estiment à ce sujet que l’augmentation du transport ferroviaire sur cette voie ferrée pourrait atteindre près de 50 000 barils de pétrole lourd par jour.

La distribution se ferait également par oléoduc et, pour ce faire, il faudrait inverser le flux et augmenter la quantité de pétrole lourd transporté. Le mouvement citoyen et de nombreux groupes environnementaux s’inquiètent de cette inversion du flot et de cette pression supplémentaire puisque les canalisations ont une vie utile de 40 ans, soit l’âge de la ligne 9B d’Enbridge passant de North Westover en Ontario à Montréal.

Pour sa part, l’oléoduc passant sur la Rive-Sud est encore plus vieux, soit plus de 60 ans, et il traverse notamment le parc des Îles-de-Boucherville, le fleuve Saint-Laurent, les territoires résidentiels de Boucherville et Sainte-Julie.

Parmi les organismes qui appuyaient la manifestation du 11 avril dernier, on comptait l’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA), le Conseil des Canadiens, Eau Secours, Équiterre, ENvironnement JEUnesse (ENJEU), la Fondation David Suzuki, le Fonds mondial pour la nature (WWF-Canada), Greenpeace Québec et le Regroupement Interrégional Gaz de Schiste de la Vallée du Saint-Laurent (RIGSVSL).

 

 

 

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