Marie-Josée Lord séduit le public au concert de l’OSDL à Boucherville

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Par Daniel Hart
Marie-Josée Lord séduit le public au concert de l’OSDL à Boucherville
L'église Sainte-Famille était bondée pour le concert intitulé Les quatre derniers lieder selon Marie-Josée Lord. (Photo : Denis Germain)

Le concert intitulé Les quatre derniers Lieder selon Marie-Josée Lord aura non seulement mis en valeur le talent de cette réputée chanteuse mais aussi celui de la section des cordes de l’OSDL jeudi soir à l’église Sainte-Famille de Boucherville. En fait, le chef Alexandre Da Costa a monté un programme varié qui est allé dans toutes sortes de directions. Le résultat fut une réussite sur toute la ligne.
En intro, l’ensemble de cordes a joué un extrait de Capriccio de Richard Strauss, une douce mélodie, un brin romantique, qui a permis d’installer une ambiance de quiétude dans l’église. La seconde oeuvre au menu allait faire contraste avec la première. Un tout autre registre en somme. Les musiciens ont livré une performance soutenue en interprétant Danses hongroises de Brahms. Du rythme, de l’entrain, de la fougue à profusion dans un amalgame de tempos lents et rapides qui se sont enchaînés en alternance d’un bout à l’autre de la pièce musicale. Le style a définitivement plu. À preuve, les artistes ont eu droit à des applaudissements bien sentis.
Compositeur en résidence de l’OSDL depuis 2018, le chef Airat Ichmouratov a ensuite dirigé les musiciens pour la présentation d’une de ses oeuvres composée expressément pour ce concert. Durant cette courte pièce intitulée Scherzo pour cordes, une commande de l’OSDL, les instruments ont tenu un dialogue imagé et vivant, empreint d’airs joyeux. Le public a une fois de plus marqué son appréciation par une salve d’applaudissements.
L’auditoire a par la suite eu droit au volet introspectif de la soirée, un moment de grâce pour ainsi dire. M. Da Costa a conduit l’Adagio pour cordes de Samuel Barber, une oeuvre on ne peut mieux choisie pour être jouée dans une église. Une succession de longues notes qui touchent le plus profond de l’être. Le tout se termine par un silence qui parle. Certains se souviendront que le réalisateur américain Oliver Stone avait utilisé cette pièce comme trame musicale dans le film Platoon qui a connu un succès au box-office pendant les années ’80.

Marie-Josée Lord (Mention de source : Denis Germain)

En dernière partie, place à la pièce de résistance de ce concert : Les quatre derniers Lieder, interprétés par la soliste invitée. Dès son entrée sur la scène, Marie-Josée Lord, tout en élégance, a été accueillie avec chaleur. Les airs qu’elle a choisi d’interpréter se démarquent par une succession de phrases remplies de longues notes requérant beaucoup de souffle. Un rendu sans faille. Les musiciens ont soutenu sa magnifique voix, tout en puissance, comme dans un dialogue où chacun a sa place. L’artiste a terminé le concert en offrant Rêve de Wagner, en rappel. Le prochain concert de la série Stradivarius prévu à l’église Sainte-Famille sera présenté le 2 avril.

 

 

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