Les soins en fin de vie interpellent le Comité des usagers Pierre-Boucher

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Par Daniel Hart
Les soins en fin de vie interpellent le Comité des usagers Pierre-Boucher
Dr Claude Rivard

Le comité des usagers Pierre-Boucher a organisé une conférence visant à apporter un peu plus d’éclairage sur les soins en fin de vie la semaine dernière. Quelques centaines de personnes se sont rassemblées au Club de golf le Parcours du cerf pour assister à cette rencontre animée par l’ancienne ministre responsable des Aînés dans le gouvernement Charest, Marguerite Blais. Quatre conférenciers ont exposé à tour de rôle diverses facettes de cet enjeu de société, toujours présent dans l’actualité québécoise et canadienne.
Abordant le volet juridique, Me Jean-François Leroux s’est penché sur les lois provinciale et fédérale qui régissent l’aide médicale à mourir en précisant quelles étaient les différences entre elles. Il a également mentionné que parmi les 32 maisons de soins palliatifs établies au Québec, seulement six offrent le service d’aide médicale à mourir. Ce traitement ultime vise à soulager les souffrances d’une personne malade à la fin de sa vie, lorsque la mort du patient est imminente. Il est utilisé dans le respect de la dignité humaine.
Autre conférencier invité, Dr Claude Rivard, spécialisé en médecine familiale, a livré un vibrant témoignage sur sa pratique. Depuis l’an dernier, il travaille en soins palliatifs au sein du CISSS de la Montérégie-Est. Il a évalué de nombreux cas de demande d’aide médicale à mourir. Il a lui-même administré les médicaments qui y sont associés à une vingtaine de personnes à ce jour. Le premier de ces médicaments a pour conséquence d’endormir la personne; le second l’amène dans un coma profond tandis que le troisième consiste en un agent paralysant qui met un terme à la respiration. Tout ce processus se déroule en cinq minutes.
Les personnes réclamant l’aide médicale à mourir sont atteintes soit de cancer incurable ou de maladies cardiaques ou encore pulmonaires. À d’autres tantôt, il s’agit de cas de démence, telle que la maladie d’Azheimer.
L’infirmière Stéphanie Vaillancourt a également donné des informations complémentaires sur le sujet de la rencontre. Plus tard, un travailleur social en poste à la Maison Victor-Gadbois, William Beaudoin, a parlé de son approche auprès des gens qui termineront leurs jours à cette maison de soins palliatifs. Il mise sur l’écoute et le partage, des valeurs qui l’animent particulièrement.

 

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