Pour une cohabitation plus saine en zone agricole

Michel Hersir
Pour une cohabitation plus saine en zone agricole
L’animatrice et journaliste Marie-Soleil Michon, porte-parole de la campagne, devant l’un des visuels du projet. (Photo : Le Courrier du Sud ‒ Michel Hersir)

Odeur, bruit, poussière, sécurité routière. Alors que les citoyens sont de plus en plus nombreux à déménager en zone agricole, quelques enjeux de cohabitation viennent parfois s’immiscer avec le monde rural. C’est dans cet esprit que la Fédération de l’Union des producteurs agricoles (UPA), les 12 MRC de la Montérégie et la Ville de Longueuil ont lancé Notre campagne, un milieu de vie à partager – Cultivons le vivre ensemble en Montérégie.

L’objectif de cette campagne est ainsi de favoriser le dialogue et le vivre ensemble en zone agricole.

«Avant, tout le monde avait son père, son grand-père qui avait été producteur, on avait un lien avec une ferme à quelque part. Ce lien-là, il est moins présent qu’avant parce qu’il y a moins de fermes qu’avant. Donc, on souhaite établir un contact, parce qu’il y a des enjeux de cohabitation parfois», explique Jérémie Letellier, président de la Fédération de l’UPA.

Ce dernier croit que si les citoyens étaient mieux informés sur ces enjeux et l’impact réel sur leur vie, ils n’en feraient pas de cas.

«Quand on ne connaît pas ça, qu’on déménage en campagne, que ça sent le fumier, là on se dit : oups, ben ça va tu sentir le fumier tout le temps? Est-ce que les tracteurs font tout le temps du bruit? C’est de démystifier un peu nos pratiques pour que les citoyens se sentent bien accueillis en campagne et comprennent notre réalité», ajoute-t-il.

Deuxième phase
La campagne, qui se déroulera du 17 mai jusqu’en décembre, en sera à sa deuxième phase. La première, lancée le 24 février 2020, visait un peu les citoyens, mais davantage le milieu politique, comme les villes et les MRC, explique M. Letellier.

«Là, on met vraiment l’accent sur la comparaison, la prise de conscience qu’ont les citoyens par rapport à l’environnement et les producteurs agricoles qui font de même», informe-t-il.
Le projet est mis en place notamment grâce à un soutien financier du gouvernement provincial, par la Stratégie bioalimentaire Montérégie.

«Je pense qu’on peut dénouer plusieurs imbroglios, qui, au final, ne sont pas vraiment importants, mais qui prennent de l’ampleur quand les gens ne connaissent pas la réalité de l’un et de l’autre.»
–Jérémie Letellier, président de la Fédération de l’UPA

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