La maison située en milieu agricole au 1201, chemin du Général-Vanier, à Boucherville, sera bientôt citée à titre d’immeuble patrimonial.
Un projet de règlement a été adopté par le conseil municipal afin de protéger cette résidence qui appartient à la famille Van Velzen.
Selon un document de la Ville, le bâtiment « est très représentatif de l’architecture de l’époque victorienne à Boucherville et constitue un exemple unique de ce style de construction en milieu agricole. »
Il date approximativement de 1895-1915 et possède une valeur patrimoniale « forte », comme spécifié dans l’inventaire intitulé « Boucherville – Codification des bâtiments d’intérêt patrimonial » de la firme Bergeron Gagnon inc.
La propriété qui semble abandonnée n’a pas subi de modifications significatives depuis sa construction. La Ville l’a décrite ainsi : « sa façade principale fait l’objet d’une riche décoration. La toiture à quatre versants et à brisis constitue une forme peu courante et elle est mise en valeur par une tourelle pyramidale coiffée d’une crête faîtière en métal. Les lucarnes à fenêtre pendante ornées d’un fronton sont caractéristiques du bâtiment. »
L’examen de la chaîne de titres démontre que ce lot fut occupé, de façon ininterrompue, par des agriculteurs, et ce, sur plus de 125 ans.
Des obligations
La citation d’un bien patrimonial est une mesure de protection particulière dont dispose le conseil municipal en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel.
Elle est assortie d’un nombre d’obligations de protection pour le propriétaire et les autorités.
Tout propriétaire d’un immeuble patrimonial cité doit, par exemple, prendre les mesures nécessaires pour assurer la préservation de la valeur patrimoniale de ce bien. Il doit aussi se conformer aux conditions relatives à la conservation des valeurs patrimoniales.
C’est la Société d’histoire des Îles-Percées (SHIP) qui s’est adressée à la Ville pour que cette maison soit citée patrimoniale. L’organisme est appuyé par la Fédération Histoire Québec (FHQ), l’organisme les Amis et propriétaires de maisons anciennes (APMAQ) et la Société du patrimoine de Boucherville. La Relève a tenté de joindre les propriétaires pour connaître leur réaction, mais en vain.
