Remboursement des prêts Covid le 18 janvier: un manque de souplesse pourrait provoquer des faillites

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Par Daniel Bastin
Remboursement des prêts Covid le 18 janvier: un manque de souplesse pourrait provoquer des faillites
Pascal Déry, propriétaire de SpartanFit, François Vincent, vice-président de la FCEI, le député Stéphane Bergeron et Jean-François Saucier, DG de la Chambre de commerce Mont-Saint-Bruno. (Absente de la photo : Chantale Brais, DG de L’Envolée Sainte-Julie). (Photo : La Relève - Daniel Bastin)

Des représentants du monde des affaires et du milieu communautaire ont décrié le manque de souplesse et de compréhension du gouvernement fédéral à l’égard des organisations qui ont contracté un prêt du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC) durant la pandémie, ce qui pourrait se traduire par une vague de faillites, craignent-ils.
Le 8 décembre, le député fédéral de Montarville, Stéphane Bergeron, a tenu une conférence de presse accompagné de Pascal Déry, propriétaire de la succursale SpartanFit: entrainement en circuit et obstacles de Sainte-Julie, de Jean-François Saucier, directeur général de la Chambre de commerce Mont-Saint-Bruno, de Chantale Brais, directrice générale de L’Envolée, Centre d’action bénévole de Sainte-Julie, et de François Vincent, vice-président pour le Québec de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).
Le député a plaidé que plusieurs PME n’ont pas nécessairement retrouvé leur rythme de croisière prépandémique et qu’elles doivent en plus affronter le manque de main d’œuvre et l’inflation qui a fait exploser leurs coûts d’exploitation et qui a aussi ralenti les achats des consommateurs. « Elles s’attendent donc à un peu de flexibilité de la part d’Ottawa pour leur permettre de composer avec la dette contractée. Le sursis accordé, qui est de seulement trois mois, est trop court pour prévenir la vague de faillites qui se profile à l’horizon », de déplorer M. Bergeron.
« On ne parle même pas de volonté de payer, mais bien de capacité de payer », a soupiré Pascal Déry de SpartanFit, qui rappelle que les entrepreneurs encore en activité sont des « survivants et des guerriers » qui ont besoin d’un peu d’aide. « Si le gouvernement fédéral continue d’être sourd aux regroupements, entreprises et entrepreneurs qui l’alarment depuis plusieurs mois, c’est le rêve de milliers de canadiens qui s’effondra et tous leurs sacrifices qui seront bafoués. »
La directrice générale du Centre d’action bénévole de Sainte-Julie a rappelé que les entreprises ne sont pas les seules à être affectées par cette situation, mais également certains organismes communautaires. « Alors que la pandémie a mis à rude épreuve le tissu social, l’inflation galopante ne permet pas de retrouver un niveau d’activité optimal pour desservir la clientèle vulnérable, particulièrement les aînés », a-t-elle avancé.
« Le mur est pas mal proche alors que les défis se sont multipliés pour les entrepreneurs », a lancé pour sa part François Vincent, de la FCEI. « Plus de 55 000 entrepreneurs ont signé la pétition demandant le report de la date limite de remboursement des prêts Covid permettant de garder la partie subvention (de 20 000 $), dont près de 100 ici dans la circonscription de Montarville. La FCEI demande simplement au gouvernement de reporter la date limite d’une année. »



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