Trois jours après la victoire des Carabins de l’Université de Montréal, le footballeur Étienne Jacques avait encore le cœur à la fête. « On va fêter toute la semaine, et après, on retournera travailler », confie le botteur de 20 ans
Même s’il est réserviste, il savoure la victoire de son équipe. Étudiant en première année en sciences de l’éduction, Étienne Jacques attend son tour, dans un ou deux ans.
« Même si je ne joue pas, j’apprends beaucoup. Les entraînements sont intenses. Et lorsque je foulerai le terrain, je serai vraiment prêt », précise le Bouchervillois qui a joué pour les Grizzlis de Boucherville et les Lynx du collège Édouard-Montpetit.
Passer à l’histoire
« On est une famille. Les Carabins ont une mentalité d’adultes professionnels, c’est vraiment différent du niveau collégial. Nous avons la responsabilité de bien faire nos entrainements, et on veut passer à l’histoire. On veut gagner la Coupe Vanier l’an prochain et l’année suivante », lance -t-il.
Se qualifiant d’excellent botteur, il caresse le rêve d’évoluer un jour au niveau professionnel, et aussi d’enseigner au primaire.
À son avis, « c’est possible de faire les deux ».
Il en est persuadé et cite en exemple Michael Brodrigue, de la Ligue canadienne de football.
Crocodile
Les jeunes Bouchervillois le connaissent sous le pseudonyme Crocodile. C’est son nom de moniteur dans les camps de jour de la Ville, emploi qu’il occupe depuis l’été 2020.
L’athlète a aussi travaillé au service de garde de l’école Père-Marquette, école qu’il a fréquentée lorsqu’il était enfant. Il est actuellement à l’emploi de l’organisme Sans limites qui offre des loisirs adaptés aux enfants ayant un handicap physique ou intellectuel.
« Ce travail m’aide beaucoup pour le football car quand tu t’occupes d’un enfant aux besoins particuliers, tu dois être calme et concentré. C’est pas mal la même attitude que tu dois avoir quand tu bottes un ballon et que les spectateurs crient. »
-Étienne Jacques
« Je fais beaucoup de liens entre l’éducation et le football qui est une école de vie. J’ai une bonne connexion avec les enfants. C’est mon domaine de métier. Je veux faire de l’éducation primaire et avoir ma classe », ajoute-t-il.
Et toutes les difficultés actuelles dans le domaine de l’enseignement ne le découragent pas à suivre ce chemin.
« Ils veulent améliorer la situation. Les futurs enseignants auront peut-être de meilleures conditions »,conclut-il.