Si les maires de la Rive-Sud et de l’ensemble de la CMM se sont dits quelque peu soulagés de la dernière offre de la ministre des transports, pour mieux financer le déficit du transport collectif, ils demeurent inquiets et demandent maintenant une rencontre avec le premier ministre du Québec.
Dans une lettre transmise lundi à la suite du dépôt de l’offre bonifiée de soutien au transport collectif pour l’année 2024 par la ministre Guilbault, les 82 maires et mairesses de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) incluant ceux et celles de la Rive-Sud demandent au premier ministre François Legault de tenir une rencontre dans les plus brefs délais afin d’échanger et de convenir d’une entente financière équitable.
Bien qu’ils prennent acte et accueillent favorablement l’engagement du gouvernement de financer 70 % du déficit résiduel de l’année 2024, les maires et mairesses de la CMM estiment que cet engagement doit se baser sur le déficit réel de l’ARTM, ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle. Ainsi, cette deuxième offre du gouvernement reste largement insuffisante pour assurer le maintien et la relance du transport collectif dans le Grand Montréal.
Ceux-ci réitèrent donc leur demande, plusieurs fois acheminée à la ministre, de :
Réserver au soutien du développement des services les revenus de la taxe sur l’immatriculation des véhicules votée par le conseil de la CMM en avril dernier, estimés à 122 M$ pour 2024;
Verser une aide financière de 346 M$ correspondant à 75 % du déficit résiduel révisé estimé à 461,3 M$ pour l’année 2024, ce qui requiert une bonification de 128 M$ de l’offre finale déposée par la ministre.
Rappelons que les municipalités de la CMM consacrent 930 M$ au transport collectif en 2023, et qu’elles ont convenu d’augmenter de 4 % leurs quotes-parts en 2024.
« Nous nous adressons à vous aujourd’hui puisque nous sommes extrêmement préoccupés par la situation à laquelle nous sommes confrontés. À défaut d’une participation suffisante du gouvernement du Québec au financement du déficit du transport collectif dans la région métropolitaine de Montréal pour l’année 2024, nous nous éloignerons collectivement de nombreux objectifs qui nous sont chers, que ce soit en matière de réduction de nos émissions de GES, d’aménagement et de développement du transport collectif. Sachant l’importance que vous accordez à la mobilité durable, nous avons bon espoir que vous pourrez dénouer cette impasse rapidement », ont souligné les maires et mairesses de la CMM dans leur missive.
Déficit en transport collectif: Toujours inquiets les maires de la Rive-Sud veulent une rencontre avec le premier ministre
François Laramée