Bond de 30 % des demandes d’aide alimentaire à Boucherville

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Par Diane Lapointe
Bond de 30 % des demandes d’aide alimentaire à Boucherville
Une quarantaine de familles bouchervilloises doit fréquenter chaque semaine le Garde-Manger, un service d’aide alimentaire du Comité d’entraide de Boucherville (CEB) qui n’a jamais eu autant de bouches à nourrir. (Photo : Diane Lapointe)

Le tiers des clients sont de nouveaux arrivants
Les demandes d’aide alimentaire sont en hausse de 30 % au Comité d’entraide de Boucherville (CEB), et le tiers de cette augmentation s’explique par l’arrivée de nouveaux arrivants. C’est une nouvelle réalité à laquelle s’adapte l’organisme dont la mission première est d’offrir, à longueur d’année, des denrées alimentaires aux personnes en situation de précarité financière.
La banque alimentaire du CEB nommée Le Garde-Manger offre actuellement des dépannages alimentaires chaque semaine à une quarantaine de familles, alors que l’an dernier, l’organisme en fournissait à une trentaine de clients.
Un plus grand nombre de Bouchervillois n’arrivent plus à joindre les deux bouts en raison de la hausse du coût de la vie et du prix exorbitant des loyers. Ils n’ont maintenant d’autres choix que de se tourner vers la banque alimentaire pour nourrir leur famille, explique la vice-présidente du CEB, Aline Marier.
Au cours du mois de septembre dernier, Le Garde-Manger a reçu 113 clients (cela englobe parents et enfants), dont 16 ont dû s’y présenter à deux reprises. Au total, 296 personnes ont reçu de la nourriture, comparativement à 216 en septembre 2022.
Nouveaux arrivants en manque de ressources financières
Depuis un peu plus d’un an, près de 30 familles d’immigrants ont été accueillies. Le CEB fournit ainsi de l’aide alimentaire à une dizaine de familles ukrainiennes qui ont fui la guerre dans leur pays; à dix familles turques, pour la plupart de demandeurs d’asile; à cinq familles de la Colombie et du Chili; à cinq Africains qui sont débarqués ici avec un visa de travail fermé.
Ces citoyens travaillent, soit au salaire minimum, ou sont prestataires de l’aide sociale. Avec 1 400 $ par mois d’aide, et un loyer moyen mensuel de 1 300 $, ils n’ont pas assez d’argent pour se nourrir et avoir une épicerie de qualité, commente Mme Marier.
Ces familles viennent s’établir à Boucherville pour la qualité de vie et la sécurité qu’elle procure, et le filet de protection sociale disponible, précise-t-elle.
« Ça les sécurise, mais malheureusement, après un an, plusieurs doivent quitter Boucherville, car ils sont incapables d’arriver financièrement », complète Marcelle Turbide, trésorière au CEB.
Le Garde-Manger est situé dans la Maison du bénévolat au 11, rue Louis-H.-La Fontaine Nord. Il est ouvert les mardis après-midi, mercredis matin, et deux mardis soir par mois. Pour accéder à ce service, les personnes doivent acheminer leur demande pour évaluation au 514 236-5042.


Le CEB, c’est aussi….

Le CEB, c’est Le Garde-Manger, mais c’est aussi plusieurs autres services offerts à la communauté grâce à une équipe d’une trentaine de bénévoles.

Au nombre des services, mentionnons : l’assistance pour payer les frais et effets scolaires; l’inscription gratuite à des activités de loisir et sportives; le soutien à l’achat de meubles et d’articles essentiels; l’aide au niveau du transport, de frais médicaux, etc.; et les paniers de Noël.

Pour être en activité, l’organisme fondé en 1982 compte sur de nombreux partenaires ainsi que sur la population, et celle-ci est très généreuse, affirme la trésorière, Marcelle Turbide.

Près de 70 % du budget d’exploitation de l’organisme provient en effet des dons offerts par les Bouchervillois lors de la guignolée.

Le CEB est par ailleurs en période de recrutement de bénévoles.

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