Montérégie : un taux de chômage à 4,3 % qui cache un grave problème de main-d’œuvre…

Photo de Daniel Bastin
Par Daniel Bastin
Montérégie : un taux de chômage à 4,3 % qui cache un grave problème de main-d’œuvre…
(Photo : CCIRS)

La Montérégie est une région prospère dont le produit intérieur brut (PIB) dépasse les 64 milliards de dollars alors que son taux de chômage n’est que de 4,3 %. Toutefois, les problèmes liés à la pénurie de main-d’œuvre sont criants et causent bien des problèmes aux petites et moyennes entreprises (PME) qui sont à la base de l’économie de la région, puisque plus de 28 000 postes étaient à pourvoir au premier trimestre de 2023…
La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), qui effectue une tournée des régions, s’est entretenue avec les membres de la Chambre de commerce et d’industrie de la Rive-Sud (CCIRS), le 26 septembre dernier. Le vice-président de la FCEI pour le Québec, François Vincent, a rappelé que les pressions dues au manque de travailleurs sont telles que près de la moitié des PME évaluent un risque à court ou à moyen terme quant à leur survie si le problème persiste ou s’aggrave…
Il a souligné que ces problèmes de recrutement se conjuguent notamment avec les difficultés liées à l’augmentation des coûts (inflation) et le poids de la paperasse. M. Vincent a rappelé que le gouvernement du Québec peut aider en ciblant l’allègement fiscal et réglementaire, en accompagnant mieux les petites entreprises, en augmentant et en régionalisant l’immigration ainsi qu’en aidant les PME à entreprendre le virage de l’automatisation. Pour sa part, le fédéral peut reporter la date limite de remboursement des prêts du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC) en maintenant la portion subvention.
Il a ajouté que le Québec est malheureusement la seule province qui ne donne pas accès au taux réduit d’impôt pour les plus petites entreprises des secteurs de la construction et des services. Aussi, les taxes sur la masse salariale mettent également beaucoup de pression sur les PME, et le Québec est l’endroit au Canada où ce poids est le plus lourd.
« Il faut réduire la fiscalité des petites entreprises pour les aider à investir en productivité, à augmenter les salaires, à contribuer à leur économie locale. C’est tellement stratégique de mettre les PME au centre de la politique économique, car chaque dollar dépensé dans les commerces locaux permet de garder 0,66 $ dans l’économie locale, comparativement à 0,11 $ pour les multinationales », a conclu François Vincent.





Partager cet article