Problème de surabondance de cerfs à Boucherville : le maire Martel contre la chasse à l’arbalète mais plutôt en faveur de la stérilisation des femelles

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Par Diane Lapointe
Problème de surabondance de cerfs à Boucherville : le maire Martel contre la chasse à l’arbalète mais plutôt en faveur de la stérilisation des femelles
Les cervidés qui sont six fois trop nombreux pour la capacité des Îles de Boucherville, manquent de nourriture, et ont envahi Boucherville. Plusieurs nichent au parc de la Broquerie. (Photo : La Relève)

Contrairement à Longueuil, le maire de Boucherville, Jean Martel, souhaite des mesures beaucoup plus douces pour résoudre le problème de surpopulation des cerfs de Virginie qui, cet hiver, ont traversé le fleuve gelé pour venir, depuis les Îles-de-Boucherville, se nourrir en zone urbaine. Plusieurs sont demeurés coincés sur le territoire depuis la fonte des glaces et nombreux ont d’ailleurs élu domicile au parc de la Broquerie.

Trois citoyens ont questionné les élus lors de la séance du conseil municipal lundi dernier pour entre autres savoir si la Ville avait un plan d’action pour régler ce problème. « On les aime bien ces petites bêtes, mais elles causent plus d’un souci », a souligné André Tassé qui habite près du parc de la Broquerie. Le maire Jean Martel a d’ailleurs fait remarquer que jamais on n’a vu autant de cervidés en ville et que ce phénomène se produit généralement tous les trois ans.

Le directeur général de la Ville, Roger Maisonneuve, a indiqué que la Sépaq devait faire une intervention l’an dernier dans les îles et que celle-ci a été suspendue et qu’un plan serait mis en place l’automne prochain pour contrôler la population de cerfs.

Les cerfs se sont régalés surtout de haies de cèdres; ils ont été impliqués dans 22 accidents de la route depuis janvier dans les secteurs du boulevard Marie-Victorin et de la rue De Montbrun; en plus d’être porteurs de tiques, dont certaines peuvent transmettre la maladie de Lyme.

Le maire Martel a précisé que les autorités municipales étaient en communication avec le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs et la Société des établissements de plein air du Québec (Sépaq) pour savoir quelles sont les démarches qui seront faites, car en principe, cette problématique relève d’eux. Il a aussi invité les automobilistes à la prudence.

M. Martel a par ailleurs précisé qu’il avait suivi la saga des chevreuils au parc Michel-Chartrand et que contrairement à Longueuil, il n’était pas partisan de la chasse à l’arbalète pour contrôler la population, mais plutôt en faveur de la stérilisation des femelles ou du déplacement des cerfs.

Qu’arrivera-t-il ce printemps si ces jolies bêtes demeurent dans le secteur du parc de la Broquerie et en territoire urbain et ne réussissent pas à regagner à la nage les îles? Est-ce que les résidents pourront procéder à la plantation de plantes et de fleurs, au risque que le tout soit ensuite mangé, ou devront-ils se passer de jardiner? a questionné Yves Thomas Dorval qui a déjà compté jusqu’à 40 cerfs dans le petit parc.

Pour la suite, il faut rappeler qu’il est interdit de nourrir les bêtes sauvages et que la fonte des neiges fera sûrement en sorte que les cerfs se déplaceront vers des habitats plus sauvages (secteur agricole de Boucherville) capables de leur fournir gîte et nourriture de façon plus naturelle.

Les cerfs sont aussi de bons nageurs et pourraient être tentés de retourner dans leur habitat, soit les Îles-de-Boucherville. Chose certaine, avec tous les cerfs qui ont quitté le parc de la Sépaq cet hiver, le problème de surpopulation de 200 animaux est sûrement moins aigu maintenant.

Enfin, la Ville doit publier sur son site web quelques recommandations et avertissements du ministère de la Faune concernant la présence des cerfs en territoire urbain

 

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