Le niveau du fleuve à son plus bas ou presque depuis 10 ans

François Laramée
Le niveau du fleuve à son plus bas ou presque depuis 10 ans
Au quai Yvon Julien les navette fluviales doivent accoster au plus au large (Photo : Francois Laramée)

Le niveau du fleuve St-Laurent, sur la Rive-Sud est à ce point bas qu’à certains endroits on peut même rouler en voiture dans ce qui est habituellement le lit du cours d’eau. C’est un peu comme si nous étions en pleine période de canicule, à la fin juillet, alors que nous sommes à la fin novembre, Par endroit, le niveau du St-Laurent n’a jamais été aussi bas depuis 10 ans.
Aux limites de Boucherville et de Varennes, les berges sont à ce point à découvert que des véhicules y circulent allègrement. Au quai Yvon-Julien les bateaux qui assurent la navette entre Boucherville et Montréal ont à peine le tirant d’eau nécessaire pour accoster au bout du quai. Plus à l’ouest, les berges sont à ce point à découvert que plusieurs quais privés ne permettent plus à leurs propriétaires d’accéder à leur embarcation.

Selon les autorités portuaires, entre Montréal et Québec, la colonne d’eau disponible est idéalement maintenue à 11,3 m et plus. Un niveau d’eau qui se rapproche de ce seuil contraint entre autres les transporteurs maritimes à s’adapter, notamment en acheminant moins de marchandises sur chaque navire. La semaine dernière le niveau moyen sur 30 jours était de 11,67 m.

Chez les armateurs qui empruntent les Grands Lacs, le tirant d’eau permis est réduit depuis une semaine entre Montréal et le lac Ontario. Certains armateurs sont donc contraints de réduire la quantité de marchandises dans leurs navires.
Encore une fois, selon les autorités portuaires, Il faudra plusieurs semaines avant de voir la situation se résorber sur le Saint-Laurent. D’ailleurs un récent bulletin de la Voie maritime du Saint-Laurent indique que, « les faibles niveaux d’eau sont prévus jusqu’à la fin novembre ».
Et selon les plus récentes projections d’environnement Canada ou de Météo média, aucune précipitation d’importance n’est sur le radar, ni à court ni à moyen termes, que ce soit sous forme d’eau ou même de neige comme nous avons recu au cours de la dernière semaine.

Partager cet article