L’artiste-photographe Pascal Normand expose ses œuvres à la bibliothèque de Sainte-Julie jusqu’au 29 mars. À la photographie nocturne, il conjugue l’art numérique et la peinture à l’aérosol afin d’apporter un nouveau regard sur ces lieux, ce qui donne un résultat… particulièrement lumineux!
« Je suis originaire de Québec, mais je me suis installé à Montréal il y a maintenant 25 ans, car je suis tombé en amour avec la ville. Le patrimoine industriel, les bâtiments à cet endroit me parlaient. Je voyais l’âme des lieux qui était d’une grande richesse à plusieurs niveaux et je me sentais un devoir de mémoire en découvrant tout cela », a expliqué en entrevue Pascal Normand.
Au cœur de sa démarche artistique, il y a l’exposition photo en longue durée qui révèle des détails invisibles à l’œil nu et, par la suite, l’intervention numérique et la peinture sont mises à contribution afin de magnifier la photographie. À la fin de ce processus, on peut alors ressentir toute la force et la beauté des immeubles, des structures industrielles qui passent souvent presque inaperçues par ceux qui demeurent dans ces quartiers.
Ses œuvres, elles, ne passent pas inaperçues et elles ont été primées à maintes occasions, dont une médaille d’or obtenue lors de la 50e Exposition internationale de l’Abbaye de Fontdouce à Saint-Bris-des-Bois, en France. Mais au-delà des récompenses, Pascal Normand aime surtout éveiller les gens à un questionnement social et patrimonial sur l’importance de cette richesse. La reconnaissance de son œuvre lui permet donc de jouer un rôle actif dans le paysage urbain afin de poser un regard nouveau sur cet ancien héritage industriel.
« On ne s’en rend plus compte, mais certaines bâtisses, certaines affiches font partie de nous. On n’a qu’à penser à l’affiche de la farine Five Roses qui devait être démolie en 2006 et ç’a atteint le cœur des gens au point où ils ont protesté afin d’interdire sa démolition », a ajouté celui qui exposera ses œuvres à Toronto dans quelques semaines.