Vols internationaux : pas dans les plans de l’aéroport de Saint-Hubert à court et à moyen terme

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Par Daniel Bastin
Vols internationaux : pas dans les plans de l’aéroport de Saint-Hubert à court et à moyen terme
Le nouveau directeur général de l'Aéroport Montréal Saint-Hubert (YHU), Yanic Roy, a notamment rappelé que le lancement de vols internationaux ne faisait pas partie des plans à court et à moyen terme. (Photo : Shutterstock)

Les dirigeants de l’Aéroport Montréal Saint-Hubert (YHU) ont pris connaissance du rapport de consultation publique sur le développement de l’aéroport et le bruit, présenté de 6 octobre dernier par le député fédéral Denis Trudel, un document qui propose une série de recommandations visant notamment à améliorer l’acceptabilité sociale du projet. Lors d’une rencontre de travail tenue par la suite au bureau du député, le nouveau directeur général de YHU, Yanic Roy, a notamment rappelé que le lancement de vols internationaux ne faisait pas partie des plans à court et à moyen terme.
Rappelons à ce sujet qu’en mai 2021, les gestionnaires avaient suscité bien des inquiétudes de la part de plusieurs résidents près de l’aéroport, dont plusieurs Julievillois qui sont sous les corridors aériens, car YHU voulait devenir une plaque tournante pour les transporteurs qui offrent des vols au rabais. L’objectif était d’éviter que les Québécois se rendent à Plattsburgh ou à Burlington pour voyager à petit prix.
Or, à la suite de la consultation publique tenue en mai dernier afin de répondre aux plaintes de plusieurs citoyens, le rapport final des commissaires mentionnait notamment : « La majorité des avis et commentaires reçus sont en désaccord avec le plan de développement proposé, principalement en lien avec les niveaux de bruit et les enjeux environnementaux. D’autant plus que les compagnies de vols à rabais utilisent habituellement des avions moins performants, donc plus bruyants et ayant une consommation de carburant plus élevée. Cent vols par semaine et un million de passagers semblent beaucoup trop aux yeux de la population et du milieu. »
Le rapport écorchait également le gestionnaire, Développement Aéroport Saint-Hubert de Longueuil (DASH-L), en raison de son « manque de communication et de transparence », ce qui a eu pour effet d’établir un « constat de méfiance ».
      Plusieurs mesures concrètes
« Ce rapport est un outil de plus à notre disposition afin de nous permettre de mieux répondre aux préoccupations de la communauté », a mentionné le nouveau directeur général de YHU, Yanic Roy. « Comme nous l’avons fait depuis plus d’un an, nous continuerons de travailler avec acharnement pour améliorer les services offerts aux citoyens et aux entreprises de la région. »
Le nouveau directeur a ajouté que, déjà avant la consultation et depuis le changement de direction à YHU au mois de mai, plusieurs mesures concrètes ont été prises pour répondre aux préoccupations des résidents et vont dans le sens des recommandations formulées. Ainsi, le 12 mai dernier, YHU annonçait que les vols de nuit les plus nuisibles seront interdits dès avril 2024. Parmi les exemples cités par M. Roy, soulignons aussi l’installation de silencieux sur les avions des écoles de pilotage afin de diminuer le bruit lors des arrivées et départs ou la création du comité consultatif sur le climat sonore qui siège régulièrement.
« Nous continuerons d’examiner la faisabilité des recommandations du rapport et de faire les suivis nécessaires, s’il y a lieu », a conclu le directeur général de YHU.



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