Entente entre l’APM et l’UPA: des mesures pour protéger et valoriser le principal lieu de reproduction du chevalier cuivré

Photo de Daniel Bastin
Par Daniel Bastin
Entente entre l’APM et l’UPA: des mesures pour protéger et valoriser le principal lieu de reproduction du chevalier cuivré
Les experts de l’UPA Montérégie ont récemment entamé un projet en trois phases en vertu d’une entente évaluée à près de 800 000 $ conclue en mars dernier.

Pêches et Océans Canada a émis des doutes sur l’efficacité des mesures de compensation proposées par l’Administration portuaire de Montréal (APM) dans le cadre du projet de construction d’un terminal portuaire à Contrecœur, estimé à près de 950 millions de dollars, afin d’assurer la survie du chevalier cuivré, une espèce menacée qu’on retrouve seulement au Québec. Dans les semaines qui ont suivi, APM a annoncé une entente avec l’Union des producteurs agricoles (UPA) Montérégie pour protéger et valoriser le principal lieu de reproduction du chevalier cuivré.
L’UPA Montérégie mettra en place un programme d’intervention sur les pratiques agricoles dans le bassin versant des ruisseaux Bergeron et Séraphin-Choquette, près de la rivière Richelieu et situé en amont d’une frayère à chevalier cuivré. Ce programme aura pour objectif d’améliorer la qualité de l’eau et la gestion des rives afin de favoriser un habitat propice à la pérennité et au développement de cette espèce rare de poisson, puisque la rivière Richelieu est le seul endroit connu où elle se reproduit.
Une entente de 800 000 $
Les experts de l’UPA Montérégie ont récemment entamé un projet en trois phases en vertu d’une entente évaluée à près de 800 000 $, conclue en mars dernier. Ils interviendront ainsi au cours des cinq prochaines années afin de caractériser le territoire, de proposer des pratiques agricoles durables et de soutenir leur implantation, a précisé Julien Pagé, 1er vice-président de l’UPA Montérégie.
Il a ajouté que, pour réaliser ce mandat, l’UPA Montérégie mettra à profit son équipe multidisciplinaire de l’aménagement du territoire et du développement régional, composée notamment de biologistes et d’agronomes.
L’approche repose notamment sur l’établissement de solutions techniques en parcelles agricoles, comme la gestion des polluants tels que les nitrates et les pesticides, la réduction du ruissellement par des pratiques agroenvironnementales et la création de bandes riveraines, avec en amont une sensibilisation des producteurs agricoles locaux.
« Les travaux de l’UPA Montérégie nous permettront de mettre en œuvre des solutions concrètes afin que notre expansion à Contrecœur soit un projet exemplaire en matière de développement durable », a fait valoir pour sa part Paul Bird, vice-président, Contrecœur à l’APM.
Plan de compensation
M. Bird a souligné que l’APM envisage d’avoir recours à un éventail de mesures dans le cadre de son plan de compensation des effets environnementaux de son projet d’expansion à Contrecœur. Ces mesures incluent un projet de restauration de deux hectares d’herbiers servant d’habitat d’alimentation aux adultes du chevalier cuivré, soit le double de la portion d’herbiers qui sera affectée.
APM entend aussi mettre en place un programme de sensibilisation des usagers du fleuve sur le chevalier cuivré, sur l’érosion des berges et les bonnes pratiques de navigation de plaisance, ainsi qu’un projet de recherche visant à bonifier les connaissances sur la reproduction du chevalier cuivré.





Partager cet article