1,2 G$ pour la Stratégie québécoise sur l’hydrogène vert et les bioénergies 2030

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Par Daniel Bastin
1,2 G$ pour la Stratégie québécoise sur l’hydrogène vert et les bioénergies 2030
À court terme, le gouvernement compte plus sur le développement de la production des bioénergies que sur celui de l’hydrogène vert. Sur la photo, l’usine d’éthanol de Greenfield Global à Varennes. (Photo : Greenfield Global)

Québec investira 1,2 milliard de dollars sur cinq ans dans sa première Stratégie sur l’hydrogène vert et les bioénergies afin de réduire de quatre mégatonnes supplémentaires ses émissions de gaz à effet de serre (GES) d’ici 2030, mais c’est la bioénergie qui recevra la plus grosse part des investissements alors que près de 950 millions de dollars y seront consacrés.
Le gouvernement a rappelé que près de 70 % des émissions de GES dans la province sont liées à l’utilisation d’énergies fossiles et Québec estime qu’il pourra réduire ses émissions de GES de quatre mégatonnes supplémentaires d’ici 2030, ce qui représente 13 % de l’effort global.
Pour y arriver, les outils les plus efficaces à court et moyen terme pour atteindre cet objectif environnemental est de compter sur les biocarburants, qui sont présentement dans un cycle de maturité, contrairement à l’industrie de l’hydrogène propre (vert), qui n’est pas encore très répandu, bien que son potentiel soit énorme, selon beaucoup d’observateurs.
Lors du lancement de la Stratégie, le ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Jonatan Julien, a fait valoir que l’hydrogène vert restera une filière d’avenir qui sera appelée à prendre de l’expansion au Québec dans un horizon plus à long terme, car actuellement, l’hydrogène fait avec de l’hydroélectricité coûte de deux à cinq fois plus cher que celui créé avec des hydrocarbures.
En ce qui concerne les biocarburants, le gouvernement a précisé que seuls les meilleurs projets identifiés au Québec seront admissibles. On ajoute que des crédits d’impôt et des prêts seront accessibles en ce sens. Comme pour d’autres filières, par exemple les batteries électriques, Investissement Québec prendra des participations au sein d’entreprises qui se qualifieront pour un soutien de la part de la société d’État.
Le ministre a spécifié que des mesures concrètes ont été ciblées et seront réalisées au cours des cinq prochaines années. Elles seront détaillées dans une feuille de route sur l’hydrogène vert et les bioénergies qui fera partie du Plan directeur en transition, innovation et efficacité énergétiques du Québec, en cours de réalisation, qui sera présenté sous peu.




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