La passion de Jean-Philippe Sylvestre pour le prodige André Mathieu l’amène partout dans le monde!

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Par Daniel Bastin
La passion de  Jean-Philippe Sylvestre pour le prodige André Mathieu l’amène partout dans le monde!
Le chef de l’Orchestre Métropolitain, Yannick Nézet-Séguin, dit de lui qu’il est « un véritable poète du piano ». (Photo : Photo tirée de Facebook)

11La musique et sa passion pour le prodige québécois André Mathieu ont amené le pianiste de renommée Jean-Philippe Sylvestre un peu partout à travers le monde. Heureusement pour ceux qui désirent apprécier tout le talent de cet artiste, il fait régulièrement escale au Québec, avant de repartir où les demandes de concerts l’appellent régulièrement.
Le natif de Sainte-Julie a commencé à jouer du piano à l’âge de 4 ans seulement et c’est à 11 ans qu’il incarnera le compositeur André Mathieu le temps d’un documentaire signé Jean-Claude Labrecque qui est consacré à l’enfant prodige souvent surnommé le « Mozart québécois » qui, après avoir été porté aux nues, terminera sa vie dans la misère et l’oubli à 39 ans seulement, après avoir été terrassé par un infarctus.
Pour Sylvestre, c’est le début d’une passion et d’une adoration qui l’ont amené à faire connaître la musique de ce jeune génie qui n’avait que 4 ans lorsqu’il a composé et joué ses premiers pièces, avant de donner à 5 ans un récital de ses œuvres au Ritz-Carlton.
Jamais oublié
Le talent de Jean-Philippe Sylvestre et sa quête lui ont valu d’offrir des performances un peu partout sur la planète, dont en janvier dernier à Paris alors qu’il a présenté en cœur de récital la transcription pour piano solo du mouvement lent du Concerto no 3 dit « de Québec » d’André Mathieu, que celui-ci avait composé à l’âge de 14 ans seulement, une pièce accompagnée également d’œuvres de Liszt, Rachmaninov et Ravel.
Par contre, le Julievillois devait aussi donner récemment un récital solo à la Kammermusiksaal de la Philharmonie de Berlin, ainsi qu’une série de concerts avec l’Orchestre symphonique de Londres, mais ces spectacles ont été malheureusement reportés en raison de la pandémie.
L’artiste est revenu au Québec il y a quelques semaines pour jouer à la Maison symphonique le Concerto de Québec le 11 février dernier avec l’Orchestre Métropolitain, dont le chef, Yannick Nézet-Séguin, dit de lui qu’il est « un véritable poète du piano ».
Bientôt, Jean-Philippe Sylvestre se joindra à quatre collègues le 26 mars à La Chapelle de Québec dans un programme de musique de chambre d’André Mathieu avant de s’envoler à nouveau, cette fois aux États-Unis pour présenter deux autres concerts qui feront belle figure au regretté compositeur québécois.
On indique dans la biographie d’André Mathieu qu’il fut inhumé au cimetière Côte-des-Neiges de Montréal le 6 juin 1968 sans monument ni même une mention de son nom…
Mais la passion de Jean-Philippe Sylvestre aidera à faire ne sorte que le « Mozart québécois » ne soit jamais oublié!



Biographie

En 2008, Jean-Philippe Sylvestre se voyait octroyer le prestigieux prix Virginia Parker, la plus haute distinction décernée par le Conseil des Arts du Canada. À 17 ans seulement, il est récipiendaire du premier prix et du prix du public lors du concours de l’Orchestre symphonique de Montréal. Il est également lauréat du concours national des jeunes interprètes de Radio-Canada, du prix du public, et du concours international Concertino Praga. Il obtient à trois reprises le premier prix du Concours de Musique du Canada et la plus haute note du concours à l’une de ces occasions.





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