Après deux années difficiles pour le secteur du transport de marchandises par voie maritime, il semble que l’Administration portuaire de Montréal (APM) soit enfin prête à passer à la prochaine étape de son développement.
L’APM devrait en effet dévoiler au cours des prochaines semaines l’identité des trois consortiums qui vont rivaliser pour l’obtention d’un lucratif contrat, soit celui de procéder à l’expansion du terminal à conteneurs de Contrecoeur.
On se souvient que l’échéancier pour la mise en service du terminal a été reportée dernièrement à 2026, le tout, afin de permettre à l’administration portuaire de régler quelques questions laissées en suspens.
Le projet a en effet reçu le feu vert de la part du gouvernement fédéral mais l’APM doit toujours obtenir un permis de Pêches et Océans Canada.
Le dossier demeure un sujet épineux étant donné l’impact considérable que risquent d’avoir les travaux d’agrandissement du terminal ainsi que son exploitation sur l’écosystème de ce secteur du fleuve Saint-Laurent. En particulier, sur le chevalier cuivré, une espèce endémique unique à cette région du monde et qui est menacé de disparition.
Retour à la croissance
Une fois les travaux complétés, la capacité du Montréal pourrait passer de 2,1 millions à 3,5 millions de conteneurs EVP (Équivalent 20 pieds).
Les administrateurs de l’APM espèrent ainsi devenir un joueur de premier plan du transport de marchandises pouvant desservir les marchés du Québec, de l’Ontario et du Midwest américain.
Le transport maritime a subi une baisse de rendement marquée de 6% durant la première année de la pandémie mais semble depuis reprendre le terrain perdu au cours de cette période.
Alors que le redressement est bien amorcé et que la demande poursuit sa croissance, le vice-président Contrecoeur de l’APM Paul Bird, avance que, sans une nouvelle phase d’expansion, le Port de Montréal pourrait rapidement atteindre 90% de sa capacité de stockage.
Caisse de dépôt
Parmi les joueurs potentiels mentionnés au cours des derniers mois, le Port de Montréal aurait notamment eu des discussions avec la Société Terminaux de Montréal Getaway ainsi que Termont Montréal inc., entreprise que détient notamment Logistec Arrimage inc., une filiale de Logistec Corporation.
Les autres candidates mentionnées sont PSA International, basée à Singapour, Hutchinson Ports (Hong Kong) ainsi que Ports America, le plus important opérateur de terminaux portuaires d’Amérique du Nord, propriété du Régime de pension du Canada (RPC).
Rappelons également que la Caisse de dépôt et de placement du Québec (CDPQ) a signé au printemps 2021 un accord de 1,2 milliard US en compagnie de DP World pour la construction d’un port international à conteneurs et d’un parc logistique et industriel en Indonésie.