Un premier album en anglais pour le Varennois Raphaël Denommé

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Par Steve Martin, Initiative de journalisme local
Un premier album en anglais pour le Varennois Raphaël Denommé
(Photo : sbrstudio)

Pour son troisième album, Raphaël Denommé s’est offert une incursion dans la langue de Neil Young, de Bob Dylan, de Joe Cocker et des artistes de Motown. Il faut dire qu’avec ce grain de voix qui colle aussi bien au blues qu’au country, cette nouvelle expérience s’inscrit tout naturellement dans son parcours.

« J’ai appelé mon album Hard Times and Broken Mind (Vol. 1), raconte l’auteur-compositeur-interprète. C’est un titre qui, avec ce qu’on vit, me semble rejoindre un peu tout le monde en ce moment. Et moi-même, j’ai dû traverser beaucoup de trucs pour en arriver à l’enregistrer. » 

Pour cette nouvelle fournée de chansons, Raphaël, que l’on pourra retrouver à l’émission Belle et Bum diffusée le 5 mars prochain, s’est offert les services d’un complice qui a contribué à créer le son qu’il désirait, le musicien et producteur Antoine Gratton. 

« On a tout de suite connecté tous les deux, ajoute le chanteur. On trippe sur les mêmes choses, alors ç’a été le fun de travailler sur l’album ensemble. Antoine, c’est un spécialiste des arrangements orchestraux et il est aussi venu jouer quelques spectacles avec nous. Ç’a été toute une rencontre. C’était vraiment la bonne personne pour m’aider à aller vers où je voulais me diriger. »

Gambling Man

Comme il nous le décrit, le premier tome de Hard Time and Broken Mind a été construit à la manière des albums d’une autre époque, en suivant une certaine progression narrative plutôt que des successions de rythmes.

« Quand j’ai commencé à travailler avec Antoine, je savais déjà quel était le pacing de l’album, avance Raphaël. Je connaissais l’ordre des chansons, de la première à la dernière. Au fond, ça raconte une histoire. Ça commence avec Gambling Man et l’idée que, quand t’es en amour, tu peux être comme un joueur et décider de tout parier. Mais par la suite, ça parle de rupture et d’évasion, comme dans la chanson Thief que je traîne avec moi depuis un moment et que j’ai retravaillée. These Arms of Mine (une reprise d’un classique soul d’Otis Redding) évoque le moment où tu t’ennuies de cette chose-là que tu avais, celle d’être dans les bras de quelqu’un. Et à la fin de l’album, on sent que le personnage s’en va vers un rétablissement. »

Une question de feeling

Avant de nous présenter un second tome en anglais, Raphaël Denommé prévoit plancher au printemps sur un nouvel album en français. D’ici là, le chanteur reprend les routes du Québec avec sa bande. Le retour à la scène tombe bien pour cet interprète qui pratique des styles de musique auxquels les représentations en mode virtuel ne rendent pas toujours justice.

« On a enregistré un spectacle virtuel et c’était le fun, mais je m’ennuyais de la scène. Certains spectacles ont été annulés en Abitibi, mais on recommence à donner des représentations et on a plusieurs shows prévus au calendrier. Avec le style de musique que je fais, c’est souvent une affaire de vibes et de feelings, alors c’est agréable de jouer pour des gens qui sont là, devant nous. » 

Pour vous procurer l’album de Raphaël Denommé ou connaître les dates de ses prochains spectacles: raphaeldenomme.com

 

 

 

 

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