Académie Zénith: Un répit pour des familles qui en ont bien besoin

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Par Steve Martin, Initiative de journalisme local
Académie Zénith: Un répit pour des familles qui en ont bien besoin
Maryse Tessier en compagnie de son fils Thomas, du couple de danseurs et chorégraphes formé de France Mousseau et Jean-Marc Généreux, ainsi que de leur fille, Francesca (Photo : Académie Zénith)

Fondée par la Julievilloise Maryse Tessier, l’Académie Zénith est actuellement en recherche de financement afin de trouver les fonds nécessaires pour aménager dans de nouveaux locaux dans le but d’offrir plus de services à des parents et aidants qui ont bien besoin d’un petit moment de répit.

Lorsque Maryse Tessier a entrepris de fonder l’Académie Zénith, c’était d’abord pour répondre à un besoin devenu pressant à la suite du passage à la vie adulte de son fils Thomas. Comme bien des parents ayant un enfant handicapé, la Julievilloise a constaté à quel point les aidants sont laissés à eux-mêmes une fois que leur enfant a franchi l’âge adulte.

« Quand j’ai commencé à travailler sur le projet, mon fils avait 18 ans, nous raconte la fondatrice de l’Académie. Je n’avais rien. Après l’école, c’est le néant. Il ne se passe rien. Avec l’équipe, ça nous a pris trois ans pour mettre sur pied l’organisme. »

Parents vieillissants

Grâce à une aide gouvernementale et une entente de partenariat avec les centres intégrés de services sociaux et de santé (CISSS) Pierre-Boucher et Champlain – Charles-Le Moyne, l’Académie Zénith a pu prendre son envol en 2013. Depuis, l’organisme installé à Longueuil accueille, dans le cadre de son centre d’activités de jour, des adultes vivant avec différents handicaps, incluant l’autisme et la trisomie, dont certains doivent se déplacer à l’aide d’un fauteuil roulant.

« Nos parents les plus vieux ont 75 ans et notre plus vieil usager, 56 ans, ajoute celle qui est également copropriétaire du commerce Profil Moto de Beloeil. Quand ils doivent s’absenter pour une opération ou quoi que ce soit, ils ont zéro répit et pas de place où envoyer leurs enfants. Même quand tu es malade, tu dois continuer de prendre soin de quelqu’un. »

C’est pourquoi les responsables de l’organisme ont décidé dernièrement d’aller un pas plus loin et de trouver de nouveaux locaux afin d’accommoder plus de familles et élargir les services de l’académie. « Nous nous sommes rendu compte qu’il y avait une véritable problématique avec les parents vieillissants. Durant la pandémie, on a été obligé d’ouvrir en urgence parce qu’il y a des familles où ça n’allait pas bien. Comme tous nos clients le savent, prendre soin d’un enfant handicapé, c’est comme avoir un bébé naissant : tout devient un projet ! »

Répit de fin de semaine et d’urgence

Une offre d’achat pour un nouvel immeuble ayant été déposée au moment de notre conversation, les dirigeants de l’organisme n’attendaient plus que le feu vert de la Ville de Longueuil afin d’aller de l’avant avec leur plan.

« Nous avons décidé de déménager l’académie, d’agrandir et d’offrir, en plus des activités de jour, du répit de fin de semaine et d’urgence. Même pour les parents qui ne travaillent pas parce qu’ils sont plus vieux, ça leur donne un peu de temps pour eux-mêmes, du temps pour faire leurs trucs, se reposer aussi. »

Quant à ceux qui sont les premiers à profiter des services, les occasionnels séjours à l’Académie offre la possibilité de socialiser, un besoin dont nous avons particulièrement pu mesurer l’importance depuis le début de la pandémie.

« Juste le fait de sortir, d’être ensemble, de jaser, ça leur fait du bien. Il y en a qui ne veulent même pas que les parents viennent les chercher. Ils préfèrent être indépendants et voyager en autobus adapté! »

Entrez dans la danse

Afin d’obtenir le financement nécessaire pour son achat, l’Académie Zénith a pu bénéficier du soutien du Groupe Maurice et de Québecor. L’organisme s’est de plus assoc pour sa campagne de financement Entrez dans la danse au danseur et chorégraphe Jean-Marc Généreux dont la fille, Francesca, vit avec le syndrome de Rett.

« Notre relation avec Jean Marc a vraiment commencé quand il a appelé pour avoir des informations sur notre organisme pour sa fille, explique Maryse Tessier. Francesca a une déficience intellectuelle. On parle beaucoup de l’autisme présentement, alors c’est une clientèle qui, comme c’est le cas avec la trisomie, a un peu été oubliée. Ce sont des groupes disons « moins populaires », alors nous avions besoin de les remettre au premier plan. C’était un peu notre but au départ. »

Pour en savoir plus sur l’Académie Zénith ou faire un don, visitez le site : academiezenith.com

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