« Nous sommes à la croisée des chemins » -René Laprade, candidat à la mairie de Contrecoeur

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Par Steve Martin, Initiative de journalisme local
« Nous sommes à la croisée des chemins » -René Laprade, candidat à la mairie de Contrecoeur
René Laprade (Photo : courtoisie)

 L’élection à la mairie de Contrecœur sera suivie de près le 7 novembre prochain. Entre la mairesse sortante Maud Allaire et l’aspirant René Laprade, les électeurs auront alors un choix à faire qui pourrait avoir un impact important sur la façon dont la Ville va gérer certains dossiers majeurs qui vont, à coup sûr, affecter la vie des citoyens de la région à court, moyen et long terme.

Retraité d’ArcelorMittal depuis quelques années, René Laprade n’a pas chômé pour autant. Durant cette période, il a notamment été président des célébrations du 350e anniversaire de Contrecoeur, un mandat qui a nécessité une implication active de sa part durant trois bonnes années. « Les fêtes du 350e, ç’a été une période intense, mentionne celui qui sera opposé à la mairesse Maud Allaire lors des élections de novembre. Il fallait tout mettre sur pied, mais nous avions un excellent comité. Mon rôle était d’agir un peu comme un chef d’orchestre, de donner une orientation, une vision. Ç’a été un beau succès. Je suis pas mal content des résultats que nous avons obtenus. »

Transport lourd

Si M. Laprade a décidé de briguer la mairie, ce n’est clairement pas par désoeuvrement, mais bien, comme il l’explique, parce qu’il a constaté des lacunes au sein de l’actuelle administration. Une réalisation qui lui a donné l’élan nécessaire pour se lancer dans l’arène et proposer une vision alternative.

« Ça fait plusieurs années que je suis les séances du conseil, ajoute René Laprade. Je posais des questions et j’ai constaté au bout d’un moment que, en allant plus loin que le discours officiel, la mairesse ne semblait pas maîtriser ses dossiers ou que certaines questions n’étaient pas prises suffisamment au sérieux. »

Si M. Laprade a décidé de briguer la mairie, ce n’est clairement pas par désoeuvrement, mais bien, comme il l’explique, parce qu’il a constaté des lacunes au sein de l’actuelle administration. Une réalisation qui lui a donné l’élan nécessaire pour se lancer dans l’arène et proposer une vision alternative.

« Ça fait plusieurs années que je suis les séances du conseil, ajoute René Laprade. Je posais des questions et j’ai constaté au bout d’un moment que, en allant plus loin que le discours officiel, la mairesse ne semblait pas maîtriser ses dossiers ou que certaines questions n’étaient pas prises suffisamment au sérieux. »

À titre d’exemple, le candidat évoque le dossier du transport lourd qui risque de devenir un enjeu majeur avec le développement du projet d’agrandissement du terminal à Contrecœur du Port de Montréal.

« Le discours de Mme Allaire, c’est « Tout est beau, tout est correct, je fais confiance au Port. » Or, il reste que le développement du projet du Port de Montréal va changer la dynamique de Contrecœur. C’est quand même une grosse entreprise qui s’installe et ça va affecter le quotidien des citoyens. »

M. Martel aimerait notamment avoir des éclaircissements sur le trajet qui sera adopté et les raisons pour lesquelles ce dernier a été choisi. Après avoir questionné la mairesse sur cette décision qui peut laisser perplexe, le candidat admet ne pas avoir été convaincu par les arguments proposés.

« La justification que j’ai obtenue, c’est que, même si [c’était un trajet plus court pour atteindre l’Autoroute 30], la montée Lapierre n’est pas faite pour supporter les camions. Pourtant, il y a déjà des entreprises qui utilisent la montée Lapierre. C’est une route provinciale qui a été construite en fonction de ça. Et finalement, à la dernière assemblée, on m’a plutôt donné comme explication que c’était finalement à cause de la rainette faux-grillon si on avait choisi d’adopter ce trajet. En fait, ce n’est pas possible de ne pas mieux maîtriser ses dossiers. Ou si Mme Allaire les possède, de ne pas les comprendre davantage. Je ne me suis jamais expliqué ça. »

Plus de transparence

Fondateur du groupe de discussion Contrecœur, j’y vis, j’y vois !, qui compte plus de 700 abonnés sur Facebook, René Laprade a par ailleurs milité ‒ sans succès ‒ pour que les séances du conseil soient diffusées afin que les citoyens puissent avoir la possibilité de visionner le tout au moment de leur choix lorsqu’ils ne sont pas disponibles pour se rendre sur place.

La transparence de l’administration et l’accès à l’information font d’ailleurs partie des points que ce dernier met de l’avant afin de distinguer son style de gestion, basé sur l’esprit de collaboration, de celui de sa rivale. « Ça m’a toujours été refusé, explique-t-il à propos de sa requête. Dans une saine démocratie, il faut donner la chance aux gens de pouvoir porter un jugement éclairé sur les questions qui les concernent. Mais pour porter un jugement éclairé, il faut que tu aies accès à l’information. À Contrecœur, nous sommes à la croisée des chemins avec tout ce qui s’en vient et qui va déterminer notre avenir. C’est important de connaître la vision, les orientations des candidats. C’est ce qui va faire que notre ville va devenir ce qu’elle va devenir. »

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